C'est mauvais jusqu'au ridicule. Je ne savais pas à quoi m'attendre avant de voir ce film et j'avais de maigres espoirs. Mais tout est à jeter.
Tous les clichés du film d'action sont présents, avec des méchants complètements empotés et des gentils qui ne prennent rien au sérieux jusqu'à faire des blagues dans les moments les plus critiques, comme des enfants qui jouent à la guerre avec des faux pistolets. L'histoire tient à peine debout, mais même les protagonistes ont l'air de s'en foutre puisqu'elle est juste un prétexte pour permettre à Adam (Ryan Reynolds) d'aller dans le passé, rencontrer le Adam jeune, son père, décédé alors qu'il avait dix ans, et sa mère (veuve éploré mais qui prend sur elle pour protéger son fils).
On a donc droit à des moments plus mièvres les uns que les autres, de la psychologie de comptoir ("c'est plus facile d'être en colère que d'être triste", "dis à tes parents que tu les aimes pendant qu'il en est encore temps"), le tout entrecoupé de scènes d'action où Adam va dérouiller sans mal une demi-douzaine de sbires tout en lâchant quelques vannes (comme dans beaucoup trop de films avec Ryan Reynolds). C'est bourré de tics de réalisation, de clichés plus gros les uns que les autres, de raccourcis scénaristiques, on dirait que c'est écrit et réalisé par un enfant un peu simplet ou par un algorithme pas au point, et les acteurs sont en pilotage automatique.
Bon, je vois que le réalisateur a aussi commis "Les Stagiaires" ou encore Real Steel. J'imagine qu'il a des problèmes d'argent ou que sa femme est retenue en otage, parce qu'aucune personne saine d'esprit ne peut faire délibérément ces choix de carrière. Je compatis, mais sans absoudre complètement.
Ça plaira sans doute à des enfants (entre 8 et 12 ans) pas trop difficiles, qui pourront le regarder en famille. Tout est lisse, gentillet, bourré de moraline, tire-larmes. Le message est que les parents doivent prendre soin de leurs enfants, que les enfants doivent être gentils avec leurs parents, que l'amour c'est bien, la cupidité c'est mal… ça s'arrête là, c'est affligeant, c'est le vide absolu.