Deux mots
https://www.youtube.com/watch?v=yZj57gvsX44
Adam at 6 A.M est difficile à aborder car il n'a pas de fil rouge et raconte plus le quotidien de son protagoniste qu'autre chose
Tout comme avec un postulat de départ très vague
Adam Gaines (Michael Douglas) est professeur de sémantique dans un collège de Californie et bien que son avenir semble brillant et stable, il ne peut s’empêcher d'avoir l'impression d'être regardé de haut, en particulier par sa famille, et s'ennuie. Lorsque sa tante meurt, il se rend dans le Missouri pour assister à ses funérailles, puis, sur un coup de tête, il décide d’y rester pour l’été tout en travaillant à défricher une forêt afin d’y installer des lignes électriques.
Adam at 6.AM nous présente les tranches de vie des personnages qui ne sont pas satisfaits des « avantages illusoires» de la société et qui ressentent le besoin de se chercher.
Chose courante dans de nombreux films à la fois contemplatifs et décomplexés des années 70 où l'on n'aime pas l'autorité et veut faire ce qu'on veut.
Sorti trois ans après le début du mouvement hippie, le film nous montre un besoin d'émancipation dans une société occidentale où les mœurs évoluent critiquant le patriarcat et faisant l'éloge de la liberté des jeunes gens ne supportant pas une société/autorité pesante ne faisant que leur donner des ordres sans prendre en compte leurs besoins personnels.
En effet, la mini-rébellion d'Adam le pousse à rencontrer d'autres personnes avec lesquelles il deviendra complice que ce soit des collègues de travail ou des amis avec lesquels il va s'amuser sans se soucier du lendemain.
Et n'oublions pas la mini-romance naissante entre lui et Jerri Jo Hopper (Lee Purcell).
Mais, en dehors du héros, qu'en est-il du film en lui-même?
Et bien, il est sympathique mais n'a rien d'exceptionnel. En effet, en dehors du protagoniste et de son parcours personnel à la recherche d'une direction qu'il ne trouve pas vraiment, les personnages ne sont pas très mémorables: on se contente des figures paternelles pas très ouvertes, les figures maternelles plus affectueuses, les potes un peu bébêtes, le pote qui se démarque des autres en étant à la fois sympathique et relou tout en partageant une complicité privilégiée avec le protagoniste, les jolies filles, la fille qui a un peu plus de caractère et de lignes de dialogues que les autres filles...
De plus, le film est ancré dans son époque donc, par conséquent, a mal vieilli en particulier sur la musique oscillant entre le dramatique et le kitch.
Ajoutons le fait que l'aspect contemplatif sans fil rouge ne parlera pas à un public habitué aux films dynamique avec un schéma narratif précis où on a un début et une fin.
Bref, un film qui a ses défauts mais sympathique à regarder.