Le cœur en exil
Unique expérience derrière la caméra du comédien d'origine cubaine Andy Garcia, "The lost city" est un film raté, mais pas désagréable pour autant. S'impliquant même dans la musique, Garcia signe une...
Par
le 5 mai 2021
3 j'aime
Fils d'exilés cubains, lui-même né à Cuba, Andy Garcia a sans doute mis son coeur et ses tripes à l'écran pour son premier film en tant que réalisateur, car il concerne une famille elle-même en fuite de Cuba après la révolution Castriste de 1959.
Andy Garcia joue le patron du plus gros night-club de Cuba. Alors que le pays est sous la dictature de Fulgencio Batista, une révolution se fomente avec à sa tête Fidel Castro et Che Guevara, mais le personnage joué par Andy Garcia ne s'y intéresse pas, étant donné que ses affaires marchent bien. Cependant, le meurtre de son frère, un révolutionnaire, et la menace que va peser sur son empire la crise à venir vont le pousser à participer malgré lui au conflit.
J'ai eu des moments partagés devant ce film. On sent qu'il a eu de peu de moyens, les scènes de guerre étant toutes des archives, Andy Garcia s'est battu durant des années pour porter le projet à l'écran, il a du faire appel à ses amis Bill Murray, jouant un mauvais acteur, Dustin Hoffman, pour un petit rôle, ainsi qu'Ines Sastre jouant la veuve de son frère pour une histoire d'amour vraiment ratée.
On ne sent pas la flamme entre les deux personnages, ce qui est embêtant pour une passion, et l'actrice n'est pas ce qu'il y a de plus expressive.
Mais là où Andy Garcia marque des points, c'est dans la représentation de Cuba, en particulier sa musique que je trouve très réussie, et qui est d'ailleurs composée par le réalisateur. On sent à ces moments-là que c'est enfiévré, qu'il y a une fougue qui s'y dégage, et ça aide dans son ambiance.
On peut regretter le choix qu'a fait Andy Garcia de ne s'intéresser à la révolution de 1959 uniquement par son point de vue, c'est-à-dire pas grand chose, car on voit assez peu la population en fin de compte. A ce titre, la fin est assez réussie, où sa fuite vers l'Amérique ne va être qu'une suite d'humiliations, et laisser derrière lui son grand amour.
Peut-être manque-t-il quelque chose pour faire de ce film une réussite, mais on ne peut pas retirer à Andy Garcia, qu'on voit assez peu à l'écran en-dehors de seconds rôles, une certaine ambition et quelque chose de très personnel.
Créée
le 5 déc. 2019
Critique lue 277 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Adieu Cuba
Unique expérience derrière la caméra du comédien d'origine cubaine Andy Garcia, "The lost city" est un film raté, mais pas désagréable pour autant. S'impliquant même dans la musique, Garcia signe une...
Par
le 5 mai 2021
3 j'aime
Du fait de l'accueil très moyen de la critique, j'avoue avoir été très agréablement surpris. rendre Andy Garcia s'est manifestement beaucoup investi dans ce projet, où la reconstitution historique,...
Par
le 13 nov. 2017
3 j'aime
Fils d'exilés cubains, lui-même né à Cuba, Andy Garcia a sans doute mis son coeur et ses tripes à l'écran pour son premier film en tant que réalisateur, car il concerne une famille elle-même en fuite...
Par
le 5 déc. 2019
2 j'aime
Du même critique
(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...
Par
le 18 févr. 2022
44 j'aime
Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...
Par
le 11 nov. 2012
44 j'aime
3
Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...
Par
le 15 sept. 2013
42 j'aime
9