Fils d'exilés cubains, lui-même né à Cuba, Andy Garcia a sans doute mis son coeur et ses tripes à l'écran pour son premier film en tant que réalisateur, car il concerne une famille elle-même en fuite de Cuba après la révolution Castriste de 1959.


Andy Garcia joue le patron du plus gros night-club de Cuba. Alors que le pays est sous la dictature de Fulgencio Batista, une révolution se fomente avec à sa tête Fidel Castro et Che Guevara, mais le personnage joué par Andy Garcia ne s'y intéresse pas, étant donné que ses affaires marchent bien. Cependant, le meurtre de son frère, un révolutionnaire, et la menace que va peser sur son empire la crise à venir vont le pousser à participer malgré lui au conflit.


J'ai eu des moments partagés devant ce film. On sent qu'il a eu de peu de moyens, les scènes de guerre étant toutes des archives, Andy Garcia s'est battu durant des années pour porter le projet à l'écran, il a du faire appel à ses amis Bill Murray, jouant un mauvais acteur, Dustin Hoffman, pour un petit rôle, ainsi qu'Ines Sastre jouant la veuve de son frère pour une histoire d'amour vraiment ratée.
On ne sent pas la flamme entre les deux personnages, ce qui est embêtant pour une passion, et l'actrice n'est pas ce qu'il y a de plus expressive.
Mais là où Andy Garcia marque des points, c'est dans la représentation de Cuba, en particulier sa musique que je trouve très réussie, et qui est d'ailleurs composée par le réalisateur. On sent à ces moments-là que c'est enfiévré, qu'il y a une fougue qui s'y dégage, et ça aide dans son ambiance.


On peut regretter le choix qu'a fait Andy Garcia de ne s'intéresser à la révolution de 1959 uniquement par son point de vue, c'est-à-dire pas grand chose, car on voit assez peu la population en fin de compte. A ce titre, la fin est assez réussie, où sa fuite vers l'Amérique ne va être qu'une suite d'humiliations, et laisser derrière lui son grand amour.
Peut-être manque-t-il quelque chose pour faire de ce film une réussite, mais on ne peut pas retirer à Andy Garcia, qu'on voit assez peu à l'écran en-dehors de seconds rôles, une certaine ambition et quelque chose de très personnel.

Boubakar
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le 5 déc. 2019

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