Mon rapport avec le cinéma d'Albert Dupontel est assez étrange : d'un côté, je pense qu'il est indispensable dans le paysage cinématographique français aussi bien sur le fond que sur la forme, de l'autre côté, je ne suis jamais transcendé par ses films, et c'est une nouvelle fois le cas avec Adieu les cons qui est donc le premier film découvert en salles par votre serviteur après plus de six mois de fermeture des cinémas.
Dupontel, je l'ai découvert avec Bernie, et si l'on excepte Au revoir, là haut, il a toujours plus ou moins décliné la même formule, du moins d'un pur point de vue stylistique : des couleurs vives, un mélange comédie et drame, et une ambiance à la limite du cartoon, et c'est exactement ce que l'on a ici : de la comédie - très drôle, la scène de Michel Vuillermoz est sans doute la meilleure du film - du drame (là, je suis moins convaincu), le tout mâtiné de gags visuels à la limite du burlesque et de l'absurde dans lesquels brille le géant Nicolas Marié, qui a toujours des rôles absolument cultissimes chez l'ami Dupontel.
Franchement, la première heure, j'étais plus proche du 7/10. Drôle, enlevé, avec ce petit suspense lié à la quête du personnage de Virginie Efira, le problème pour moi furent les vingt dernières minutes dans lesquelles Dupontel se complaît dans de la poésie de bas étage qui ne m'a absolument pas touché malgré la conviction dans l'interprétation de Virginie Efira jusqu'à cette scène finale qui, pareil, m'a totalement laissé de marbre.
Bref, Adieu les cons commençait très, très fort, mais les choix de scénario de la fin m'ont laissé très sceptique, au final, c'est plutôt un sentiment positif qui l'emporte malgré une impression de gâchis!!