Énervé, trépidant, trop en colère pour être mélancolique, Adieu les cons dresse l’éloge de la sensibilité dans un monde brut, éperdument froid car sous idiotie constante. C’est un monde où beaucoup apprenne à leur dépend sous peine de mise à l’écart, à trouver une place. Et à la garder coûte que coûte, quitte à quitter un peu de sensible, d’humanité. Adieu les cons : à chaque plan son une idée de mise en scène.
En effet, Dupontel n’a lésiné ni sur l’impact des mots, des trous, des coups, parfois violemment absurdes, ni sur l’inventivité des plans. Aussi drôles que préscis, aussi touchant que drôles. On navigue entre les émotions, dans ce conte cruel où chaque nouvelle rencontre est foncièrement réjouissante.
Tous les seconds rôles ont de l’épaisseur. Et dans les premiers roles Virginie Efira est magnifique et touchante, Nicolas Marié l’est également. Sans parler du personnage tenu par Dupontel. Leurs performances vaut la peine de se déplacer en salle. Et que cela fait plaisir de voir Bastien Uguetto enfin au cinéma ! Voilà des personnages qui prennent des châtaignes, des trempes, des beignes et que l’on aime. Magique, tragique : impressionnant !