Trois jeunes filles dans une campagne indéterminée se découvrent, grandissent ensembles, se racontent les petits chocs de la vie, rêvent, dépriment et rient.
J'ai découvert ce film à l'occasion du festival de courts-métrages "Le court en dit long" 2016, au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris. Ce film était présenté avec trois autres courts, avec lesquels il était en compétition. Et ce film m'a ébloui de par sa sincérité et sa simplicité.
Le sujet a l'air frivole, mais les enjeux sont là. Il y a une telle force à filmer un certain état doux-amer, dont l'évidence nous transperce : ce doux désoeuvrement de fin de vacances passées entre adolescents, nous l'avons tous vécus.
Le naturel n'est pas uniquement dans le jeu des actrices - qui peut faire un peu "nouvelle vague", il faut le reconnaître. Une caméra très proche de ses sujets, un extérieur constant, des courses effrénées dans un pré humide sous de lourd nuages d'argents : ce film fait tout pour que l'on ressente les moindre inflexions intérieurs de ses "héroïnes". Entre bavardages d'ados, franches joies de vivre et tristesses profondes, Ritournelle touche du doigt la complexité de vivre son adolescence. Certains se demanderont cependant à coups sûrs, "mais pourquoi ?" d'un air indigné. C'est bien dommage, il se pourrait qu'ils soient passés à coté de quelque chose...