L’accent québécois n’est jamais en soi gage de qualité, et pourtant. On a – avec l’émotion et le souvenir réservés aux grands films – Mommy et Laurence Anyways de Xavier Dolan, drames sociaux émouvants, poignants, esthétiques, réels, vrais.
Ici, avec le film du français Raphaël Nadjari c’est une histoire plus modeste se déroulant au Québec, mais qui ne manque ni l’émotion ni la justesse des films réussis. Rendre captivant le quotidien d’un groupe méconnu de choristes classiques n’est pas chose aisée sur le papier. Cependant, tous les acteurs donnent avec sincérité. Entre les inquiétudes financières, le spectre bien présent d’un mentor et une nouvelle venue, Abigail (Eléonore Lagacé), plus jeune, les changements sont nombreux pour le groupe Les Cantiques. Inquiétudes, regain d’espoir, rires et moment de doutes jalonnent ce film qui fait vite oublier ses 2 heures par la qualité d’écriture et d’interprétation de ses personnages.