Gris confiné
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Réaliser un film sur l’occupation en 2022 n’est pas une mauvaise idée, il y encore des choses à dire et à montrer sur cette période. Adieu Monsieur Haffmann, démarre très bien, la présentation des personnages est efficace, la situation est rapidement mise en place, très vite Daniel Auteuil se retrouve enfermer dans « sa » cave, avec le couple Sara Giraudeau Gilles Lelouch au-dessus.
D’abord les acteurs jouent tous très bien, rien à redire, vraiment, on y croit du début à la fin. La reconstitution des décors du Paris occupé est tout aussi juste que le jeu des acteurs, sans en faire trop.
Tout l’intérêt du film réside dans le fait que Lelouch ne fait ni le choix de dénoncer Haffmann, ni de le protéger, il se retrouve « juste » par la force de choses. Avec un regard à posteriori on dirait qu’il entre en résistance en faisant cela, mais de la manière dont cela est présenté on comprend qu’il entre en résistance presque malgré lui.
Pourtant au lieu de jouer sur ce point le film préfère montrer une descente aux enfers du personnage de Lelouch, comment son entreprise de bijouterie très en vogue chez les nazis friqués, le fait devenir un collabo, et là on rentre dans le déjà-vu.
J’aurais préféré qu’il passe toute la guerre, comme ça à faire affaire avec les nazis, mais à garder son juif dans la cave et étudier la question de l’après-guerre, et en faire devenir un salaud seulement une fois que Haffmann est sauvé.
Mais bon, toute la première moitié du film est bonne, comme je l’ai dit l’atmosphère est bien rendue, j’aurais aimé que ce film ose rester dans la ligne directrice du début de film, l’idée que patron et employé échangent leurs fonctions est bonne aussi. La fin tirée par les cheveux, tout s’accélère d’un coup, ça perd de son sens et de son sel, le film est lent jusqu’à la fin et ce n’est pas plus mal pour montrer la longueur des journées pour les juifs cachés.
Des bonnes idées, un scénario pas à la hauteur.
Créée
le 19 janv. 2022
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