Le film réalisé par Favrice du Welz présente le voyage de deux enfants cherchant à fuir leur société pour atteindre leur Eldorado. La jeune fille a une malade mentale le garçon est candide.
Le film parle de cette adoration infantile qu'on a tous ressenti à un moment de notre enfance.
Le film est fort, réaliste et touchant. Le réalisateur ne parle à aucun moment de folie, mais emploie le mot "maladie" pour qualifie l'état de la jeune fille. Le spectateur a alors toujours la vision du jeune garçon, amoureux. Il nous montre que malgré les différences, l'amour réside. Il nous montre aussi que nous sommes tous malade d'une certaine manière et que cette maladie ne crée pas de barrière pour aimer. De plus, le film parle de solitude. Il met en parallèle les adultes seuls et brisés, et les enfants, toujours ensemble comme l'illustre parfaitement la dernière phrase. Avec le personnage de Benoit Poelvoorde, on a une vision plus idéaliste de l'amour et de l'adoration qu'on peut avoir en vieillissant. Les thèmes de l'évolution et de l'amour sont ainsi bien présentés dans le film et mis en opposition entre vision de la vie à l'âge adulte et pendant l'enfance. On comprend chacun des points de vue, tout en restant accroché au duo principal.
En revanche, le film a une légère faiblesse dans l'écriture des dialogues qui tournent facilement en rond mais cet aspect est souvent soutenu par une vision plus contemplative que descriptive elle-même appuyée d'une très belle photographie. De surcroît, si l'abus du cadre mobile propre a une caméra épaule dessert l'oeuvre au début du film, cet aspect tend petit à petit à disparaître pour laisser au spectateur la possibilité de profiter de la beauté de la nature. Cette évolution permet au réalisateur de matérialiser l'ouverture progressive de l'esprit de ses héros.
Pour conclure, Fabrice du Welz nous propose sa vision singulière et originale de la vie, l'amour et l'adoration à travers l'évolution de la vie de chaque êtres et l'évasion d'un amour infantile.