Aenigma, une des dernières réalisations du prolifique Lucio Fulci ( L'emmurée vivante, Zombi 2 ...), est, avouons le, un film d'horreur relativement moyen, mais qui a su tout de même me faire passer un sympathique moment.
Le cadre (une grande école privée, de jolies jeunes filles terrorisées ...) évoque inévitablement Suspiria de Dario Argento. Et si le film de Fulci est loin d'égaler le chef-d'oeuvre du Maestro, quelques passages, (mention spéciale pour la scène du musée) se montrent réussis sur le plan de l'esthétisme et de la réalisation ... D'autres hélas, sont bien plus anecdotiques. Le rappel constant de la présence physique de la voleuse d'âme qui organise sa vengeance à distance, clouée sur son lit d'hôpital entre coma et décomposition (?), produit son petit effet tandis que les compositions de Carlo Maria Cordio renforcent efficacement une atmosphère loin d'être inintéressante.
Dommage que les acteurs (ici majoritairement yougoslaves) soient, dans la majorité, médiocres.
Et grosse déception que ce final qui tombe à plat, loin d'offrir un véritable climax digne de ce nom ! Dommage, car il y avait matière à faire beaucoup mieux à ce sujet. De même, quid de la mystérieuse mère de la vengeresse, sujet complètement sous traité dans le film ... baclé, Aenigma ?
Loin d'être mauvais mais tout de même anecdotique, Aenigma et ses quelques coups d'éclats sont à réserver aux amateurs de séries B d'horreur, qui y trouveront sans doute leur compte, du moins s'ils passent à coté du très nanardesque doublage français.