Aaaaah, enfin un autre Prior nanar qui vaille le coup d'œil dans cet océan de navets habituellement réalisés par le bonhomme (l'autre exemple de réussite étant Ultime Combat). Ça fait plaisir de voir qu'il ne faut pas désespérer.
Le concept est tout ce qu'il y a de plus simple : dans un club d'aérobic, un tueur se laisse aller à ses compulsions meurtrières et décime tout ce qui passe à sa portée de main. Oui, c'est un bête slasher, mais c'est un bête slasher 80's powa. C'est donc parti pour un ébouriffant défilé de cheveux permanentés et de petits culs en combi échancrée moulante fluo, remuant au rythme de ringardes musiques d'époque dont les divers refrains se résument à des chefs d’œuvre d'originalité comme "You gotta workout", "She's a workout" ou encore "Working out until you die".
Le cadre du club de gym est ainsi une parfaite excuse pour filmer sans gêne nichons et des fesses en mouvement, véritables interludes aux crimes sanguinolents qui secouent (mollement) les adeptes de la gym tonique. Et comme l'égalité des sexes compte beaucoup pour David Prior, vous aurez aussi le droit à de beaux mâles en débardeur mauve et moule-burnes rouge se foutant sur la gueule dans des bastons ridicules qui n'en finissent pas de se relancer. Les fans apprécieront aussi une sortie de poubelles par Ted Prior digne de Mike Danton.
Mais comme le film se veut slasher, il y a bien entendu un tueur. Et là, on en a pour notre argent. Premier point qui avait pourtant de quoi rendre Aerobic Killer culte, l'assassin utilise..... suspens....... une aiguille à nourrice géante !!! Dont il use et abuse, martelant sans fin le visage de ses victimes, surgissant soudainement à côté d'elles, et massacrant tranquillement alors qu'il est souvent à 1 ou 2 mètres d'autre pélos qui ne voient rien (dont des flics incompétents). Et c'est un vrai carnage complètement délirant. De plus, le devenir des personnages est assez aléatoire, voire difficilement prévisibles, avec une sorte d'anti-twist au bout d'une heure de métrage.
Bref, les clichés s'enfilent comme des perles avec des excès purement nanars qui ont de quoi réjouir le spectateur apeuré par le nom Prior à la réalisation.