Cela fait un moment que je cherche à tomber sur un bon film d’horreur ou au moins un bon film d’angoisse, histoire d’avoir quelques frissons. Mais après les déceptions de la Cabane dans les Bois, Action ou Vérité ou dernièrement American Nightmare, je commence à désespérer. C’est alors qu’un ami me parle d’Affamés, il me le dépeint comme un très bon film, bien angoissant. Je commence à frétiller. Mais attention, il ne faut pas toujours se fier à ce que pensent nos amis, nous n’avons pas tous les mêmes goûts…
Le film commence lentement, très lentement, dans le noir le plus total. Nous sommes au fond d’un puits, dans lequel se trouve cinq personnes, apeurées et ne comprenant absolument pas comment elles se sont retrouvées ici. Entre panique et tentative de se calmer, les cinq personnages vont trouver une seconde salle, une seconde pièce, contenant assez d’eau pour survivre trente jours et un scalpel d’autopsie. Trente jours d’eau car cela correspond au nombre de jours qu’un humain peut passer sans manger !
Car, oui, ces cinq personnages sont les victimes d’un tordu voulant voir comment un groupe de personnes va réagir face à une absence totale de nourriture recroquevillés les uns sur les autres. Leur tortionnaire, un taré qui a eut un accident de voiture avec sa mère étant enfant. Pour survivre il a commencé à manger sa maman et il soumet des gens à cette expérience pour se soulager, pour voir que d’autres personnes réagissent comme lui face à la fin.
Autant le dire de suite, j’ai décroché très vite. Le film est lent, terriblement lent. On ne ressent rien, le film n’est absolument pas angoissant, aucun moment de sursaut. Et plus on avance dans le film, plus on désespère devant tant de bêtise ! La palme allant sans doute au casting et aux personnages. Jordan (Lori Heuring), la madame je sais tout, on sait d’avance que c’est elle qui va tenir tête au méchant et combattre ses vilains instincts primaires, dégage autant d’émotion qu’une plaque de caniveau. Grant (Linden Ashby), le leader, Luke (Joe Egender), l’électron libre, celui prêt à tout pour survivre. Anna (Lea Kohl) la pin-up en pyjama qui passe son temps à pleurer mais cache bien son jeu et enfin Alex (Julian Rojas), l’homme invisible, on ne sait même pas qu’il est toujours vivant, avant de le voir mourir.
Difficile de faire plus cliché, et lorsque la faim se fait sentir et que presque tous les personnages se laissent aller à devenir de simples bêtes, on frôle l’indigestion. Navrant de voir tout cela se résumer à une paire de seins qui contrôle les autres par leur entre-jambes…
Bref, l’idée de départ n’est pas mauvaise, et on aurait pu faire un bon film là-dessus. Mais on se retrouve avec un truc merdique, navrant, où le réalisateur à voulu jouer sur des scènes fortes, foirées et ridicules, servies par un casting absolument en dessous de tout. Du gore mal rendu et indigeste, une pseudo scène de sexe totalement hors contexte et navrante. Du n’importe quoi !