Poil à gratter
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Ahurissante plongée au coeur d'un quartier de misère, d'une galerie de personnages sordides et d'intrigues révoltantes. Aucune concession sur la bêtise humaine filmée dans toute sa cruauté et sa splendeur.
Une ordure qui règne sur son magot convoité de tous, et trône sur un tas d'ordures et de personnages agglutinés dans les bas fonds d'une cour de miracle à l'italienne. Bavarde. Grouillante.
Un cloaque où s'ourdissent des chicaneries les plus minables aux plans d'escrocs et d’assassinats vraiment sales, vraiment moches, vraiment méchants : Affreux !
Vous étiez prévenus !
Aucune lueur d'espoir. La jeune à peine sortie de l'enfance, porteuse d'eau de l'ouverture, comme souillée par le film, le referme enceinte.
Filmant comme s'il faisait parti de cette troupe ( d'acteurs essentiellement amateurs) et de cette fange humaine, Scola nous montre l’innommable, l'impensable, et soulève notre cache misère, nous laissant nu et seuls face à cet impitoyable spectacle. Aucun plaidoyer direct, une invitation à partager le temps d'une fiction le quotidien de ces monstrueux frères humains qui mordent.
Une tribu sur laquelle règne maître Nino Manfredi ( l'une des plus belles performances d'acteur,* )
on en vient à vouloir sauver cette immonde crapule lors de son lavage d'estomac.
et Scola magistral de la mise en scène pour des scènes d'anthologies, à la réalisation d'une exploration en apnée et en a puanteur.
Quelle claque, monumentale !
Ce qui n'existe heureusement plus à Bologne ou Nanterre, rampe encore dans les bidons villes de Bombay ou de Nairobi et sans aller si loin :
Une misère absurde qui ne nous révolte pas plus que les roms entassés sous nos autoroutes dans des cartons, les affreux qui dorment dans leur vomi au coeur de nos centres villes.
Abject !
Scola, ne nous souffle pourtant rien, et nous met juste à nu devant l'affreuse face cachée de notre si haute civilisation.
Un rappel pour ceux grandissants qui comme moi rôdent au bord d'une gigantesque et sourde révolte, mais là on sort du film et du cadre
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Créée
le 24 août 2021
Critique lue 47 fois
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