Afro Samurai : Resurrection tient autant de la suite que du reboot de la première série, au demeurant réussie et sympathique à suivre. Le problème de Resurrection, c'est qu'il est extrêmement paresseux et qu'il déconstruit le mythe Afro Samurai forgé en quelques épisodes à peine. Premièrement, si le scénario d'Afro Samurai tenait sur un ticket de métro, Resurrection arrive néanmoins à entrer en contradiction avec lui. Deuxièmement, Il réintègre tout la galerie de personnages morts pour une sorte de second round, comme s'ils étaient tous morts pour de faux, relativisant du coup tout ce qui faisait le sel du premier Afro Samurai. Dernièrement, si le premier Afro Samurai tranchait dans le n'importe quoi, il le faisait avec classe. Dans Resurrection, on passe la ligne le jaune, celle où on finit par ne plus se sentir concerné (le fameux "suspension of disbelief").
Si quelques trouvailles, de ci de là, font que Afro Samurai : Resurrection parvient à décrocher deux étoiles (tout ce qui concerne l'ouvrage : musique, technique, certaines scènes d'action), il ne faut pas se voiler la face. Il est une resucée de l'anime originel, un opportunisme commercial facile. Il est sans génie, sans lumière, sans rien, avec le seul but d'attirer quelques deniers de plus. Le genre d'œuvres auxquelles on a envie de dire non.