Son affiche intrigante annonçait une direction de la photographie à l’ambiance vaporeuse et pastel (mon attente fut comblée de ce côté). Nous voyageons dans un univers hétérotopique où les protagonistes ont pour quête de tuer une certaine Kate Bush. Durant leur pérégrination, le spectateur est plongé dans un univers artificiel, tiré de l’imaginaire de Toxic (aka Roxie) où la vérité et le mensonge sont flous. Toxic ne ment jamais nous dit-elle, sauf quand elle a peur...
Le film est composé (presque) uniquement de personnages féminins, mais cette planète est peuplée de nombreuses références phalliques, qui montrent que même si cette planète ne permet pas aux hommes d’y vivre, la présence masculine pèse sur les personnages. Les femmes portent un "Chanel" ou encore un "Gucci", détrompez-vous, ce n'est pas un sac à main, mais bien le nom de leur arme, également outil de masturbation. Le seul homme présent n’est finalement qu’une création de la femme. Le film s’inscrit dans un mélange de différents registres : western, SF et érotique. Les femmes jouissent, les branches d’arbres sont en érection, l’atmosphère est sensuelle et gluante. Cet univers est si intrigant que cette critique ne vous en donne qu’un micro aperçu. Néanmoins, je ne fus pas séduite par le film, il traîne énormément en longueur, l’ennui s’installe, certains spectateurs quittent même la salle. J’avoue ne pas avoir tout compris du récit de ce délire filmique, me rappelant un peu les films énigmatiques de Jodowrosky, en bien moins intéressant et avec beaucoup trop de fioritures visuelles.