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Pour une fois que ma copine et moi assistions à une avant première au Comoedia de Lyon, qui plus est avec un film aux accents hallucinatoires et d'après une bande annonce accrocheuse, les conditions paraissaient réunies pour passer un bon moment.
Bertrand Mandico, look extravagant avec sa grosse tignasse et son flegme parisien préférait nous inviter au voyage avant de parler du film à son terminus.
Il y aurait beaucoup à dire alors synthétisons :
- Point forts : l'esthétique du film
- Points faibles : le propos est sexiste, pervers, misogyne.
Un homme qui filme des femmes passant leur temps à moitié, voir totalement nues, s'insultant généreusement entre elles ou encore ayant pour habitude étrange de vouloir baiser en permanence. Un propos creux, sans autre fond que la femme comme objet sexuel. Problématique pour un film écrit par un homme.
Nous avons ainsi le droit à de nombreux plans sur les seins et sexes féminins. Un homme androïde apparaît cependant habillé de la tête aux pieds. Quant à son sexe, il est remplacé par d'immondes tentacules, allégrement étalés sur le visage de l'actrice principale.
Après plus de deux heures de purge où monsieur Mandico n'arrange définitivement pas son cas, le film en termine enfin.
Place aux questions, toutes posées par des mecs trentenaires bien cinéphiles sur les bords. Au bout d'une demi heure, aucune femme présente dans la salle n'avait osé ou voulu poser une question et aucune des questions posées par les mecs n'a abordé à un seul moment la question de l'image de la femme véhiculée dans le film.
Pendant que Mr Mandico et son fan club masculin continuaient à se masturber sur l'esthétique du film et les techniques utilisées et le matériel et blababla, nous avons quitté la salle, ne préférant pas continuer plus longtemps à nous infliger ça.
Oui, on peut penser plus loin que sa bite quand on est un homme cis blanc hétéro, je vous jure.
Je ne saurai que trop vous recommander de ne pas aller voir ce film. Mr Mandico ne mérite pas votre argent.