Le futur. La S-F a livré et livrera encore bien des possibles au travers de récits écrits ou bien sur écran.
Dans cette nouvelle histoire, le futur est représenté de façon assez conventionnelle : les hommes ont dû quitter les Terre et de méchants aliens leur ont mis des bâtons dans les roues (ou plutôt des monstres exterminateurs dans les phéromones).
Les visuels sont tout à faits réussis, que ce soit au niveau des vaisseaux, des paysages, des équipements et dans une certaine mesure des créatures.
L'histoire est vraiment classique et absolument linéaire : il s'agit d'aller d'un point A à un point B. Le petit plus, c'est qu'il ne faudra pas le réaliser seulement physiquement mais aussi mentalement. L'adage "ce n'est pas le but le plus important mais le moyen pour y parvenir" prend ici tout son sens. Le fils d'un général hiératique idolâtré par ses hommes, traumatisé dans sa jeunesse, devra se montrer à la hauteur des attentes de son géniteur, mais aussi des siennes propres.
Les rebondissements qui s'opèrent tout au long du film sont plus qu'attendus mais le spectateur pourra se laisser entraîner car la tension est habilement maintenue par le réalisateur.
Les plus tatillons pourront relever des incongruités scientifiques assez étonnantes (la température qui baisse de façon drastique toutes les nuits sans endommager des végétaux manifestement tropicaux !?) mais l'ambiance générale permet de les faire passer sans trop de difficulté.
Ce film est avant tout, au delà de l'action omniprésente, le récit de l'évolution de la relation entre un père et son fils.
La meilleure surprise demeurant selon moi l'épilogue et de la leçon qui est tirée de tout cela par le jeune cadet. On est davantage dans le registre de la subtilité que de l'héroïsme habituellement distillé dans ce genre de films.