Koh Lanta au zoo de Thoiry
Non content de faire partie du flop du millésime 2013, After Earth regroupe à peu près tout ce que j’abhorre au cinéma. Dès le début, rien ne va, le décor est planté à la va vite, avec des images d’archive de catastrophes pour montrer que c’est vraiment la mouise sur fond de narration d’une banalité affligeante qui semble chercher à rendre l’histoire totalement inintéressante. Qui plus est en VF…
Est-ce vraiment utile de dire ce que je pense du casting ? On ne peut pas en vouloir à Will Smith d’aimer son fils et de lui trouver un petit job d’été mais voyons, Jaden - à contrario de son père qui n’est pas foncièrement mauvais et que j’apprécie même - n’a aucuns talents. C’en est presque poilant de le voir froncer ses sourcils à s’arracher le front en signe de révolte colérique.
Les autres personnages sont ridicules et ne sont en rien aidés par la direction artistique de l’œuvre : les décors, qu’il s’agisse des paysages ou du vaisseau, sont synthétiques au point de sonner faux et il en est de même pour les costumes sans originalité.
Si on en revient au film en lui-même et au déroulement de celui-ci, on se rend vite compte qu’il n’y a aucune intrigue dramatique, l’ennemi qu’est censé redouter bébé Smith en vient presque à être oublié du spectateur au fil des combats tous plus ratés les uns que les autres face à un bestiaire qui ferait plus penser que le héros se balade au zoo de Vincennes qu’en terre hantée par un ursa. Les tonnes d’incohérence contribuent à maintenir une tension nulle jusqu’au final où les tartines de conneries biologiques à propos de la peur que rabâche Will à Ja' prennent enfin un semblant de sens et viennent nourrir un happy ending tout plein d’émotion.
Un bon épisode de Koh Lanta.