M.Night.Shyamalan est probablement le réalisateur le plus controversé d’Hollywood. Certains se souviennent de lui pour avoir réaliser des chefs d’œuvre incontestables, d’autres pour avoir mis en scène les pires navets de ces 10 dernières années. C’est donc avec passion, et quelque soit le camp qu’aura choisit le spectateur, que le film est attendu.
En souplesse et en délicatesse, avec des moments intimistes, et des scènes d’actions qui se comptent sur les doigts d’une main, Shyamalan redore enfin son blason. Bien loin de la magnificence du « Sixième Sens », ou du mémorable « Incassable », Shyamalan prouve tout simplement qu’il n’a pas perdu sa plume. Il propose une réflexion sur la notion de peur, sur le rapport père-fils, avec un background écologique. Dame Nature n’est plus très loin et devient même un personnage à part entière. L’odyssée de Kitai débute, et à travers son regard, le spectateur évolue gracieusement dans un monde sauvage où le danger est omniprésent. Guidé par son père, Cypher, il va apprendre à devenir un homme.
Juste, sans prétention, divertissant, After Earth n’en ai pas moins constitué de défauts. Un blockbuster ? Pas tout à fait. Un film d’auteur ? Pas vraiment. Il est difficile de lui coller une étiquette. Les scènes originales, parfois émouvantes, les discours intelligents et non moralisateurs sont malheureusement accompagnés de situations frustrantes, bourrées de clichés empêchant au film d’apporter une certaine ampleur au sujet. L’idée est singulière, mais le scénario ne surprend jamais. Ainsi soit-il, « After Earth » a le même syndrome que « La Jeune Fille de l’Eau » : L’idée est bonne mais aurait du être plus approfondie. Il y a donc cet arrière goût fugace d’une œuvre qui semble inachevée, à l’image d’une introduction bien trop expéditive, surtout pour un univers aussi dense.
M.Night.Shyamalan, après deux catastrophes cinématographiques, montre que son talent n’a pas totalement disparu. N’en déplaise aux détracteurs qui se font nombreux à travers le monde.