Paul est un New-yorkais célibataire, dont l'emploi ne le passionne guère. Un soir, son quotidien semble s'élever, avec une jolie jeune femme qui l'aborde au restaurant. Espérant "conclure", il la retrouve chez elle, mais sa nuit va se transformer en série de rencontres surréalistes et infernales...
"After Hours" n'a pas rencontré grand succès à sa sortie, et continue aujourd'hui de diviser son public. Et on comprend pourquoi devant le résultat. Peu coutumier des comédies, Martin Scorcese joue ici avec un humour très noir. Il envoie un protagoniste pas particulièrement attachant (son côté "homme lambda qui cherche juste une partie de jambe en l'air" est même presque antipathique !) dans une série de situations très sombres, voire malsaines.
Ainsi, certains seront ennuyés par cette cascade de péripéties presque morbides et de personnages déviants évoluant dans le quartier de Soho. D'autres, plus réceptifs au second degré et à l'humour noir, apprécieront l'inventivité des situations et l'énergie de la mise en scène.
Côté acteurs, Griffin Dunne convient bien au rôle du New-Yorkais moyen écrasé par des péripéties qui le dépassent, mais il n'est pas très attachant (mais peut-être était-ce volontaire devant la misanthropie du scénario ?). Face à lui, on repère une Rosanna Arquette déjantée, et une galerie de seconds rôles amusants : Linda Fiorentino, alors toute jeune, en artiste SM, Dick Miller dans une petite apparition qui nous ferait presque croire que l'on est chez Joe Dante, ou encore le tandem "McCallister" avant l'heure, John Heard et Catherine O'Hara !