Paul Hacket est un petit informaticien bien policé d’une grande entreprise. A la suite d'une rencontre, il s’embarque dans une nuit rocambolesque faite de quiproquos, entre comique et drame. After Hours s'engage ainsi sur le territoire de la comédie sombre, entre vaudeville et satire.
Depuis un thème narratif classique — le retour semé d’embuche dans le confort et la sécurité de son chez-soi normal — Scorsese déploie une galerie généreuse de personnages qui oscillent entre la curiosité artistique et la folie furieuse. Paul enchaîne les incidents et son statut au début si respectable chute d’heure en heure, pour notre plus grand plaisir.
Un film au final assez surprenant dans la filmographie de Scorsese, qui reste très léger malgré un regard de fond assez sombre sur le New-York des année 80 (drogue, cambriolages, meurtres, suicides…). Cette dégringolade pince sans-rire fonctionne grâce à une réalisation dynamique et une écriture au cordeau, sans temps mort, ainsi qu’à Griffin Dunne, qui incarne à la perfection son rôle de bon gars perdu.