Alors que je finis ce film, un le premier sentiment qui me vient est la joie. La joie de voir un film si bien écrit qui arrive à capturer l'essence même les doutes, la culpabilité d'un homme dans ses derniers retranchements, un homme qui vit depuis toujours dans sa ville de Barlow, dans la maison où il a grandi, où rien n'a changé, et où on peut même trouver une cassette destinée à une femme, datant de 10 ans.
Car oui After Midnight, avant d'être un film horrifique, qui met en scène l'attaque d'un monstre tous les soirs, aux moments ou le personnage est le plus vulnérable émotionnellement qui ressasse sans cesse le départ sans explication de sa copine depuis 4 semaines, teint de nostalgie et d'amertume est un film qui raconte ce que ressent Hank, le personnage principal, qui ne sait plus comment vivre sans elle et ne fait que penser à elle, et c'est une étape universelle dans la "rupture" amoureuse, ce moment ou tu te dis que la vie n'est plus la même sans l'être aimée.
After Midnight n'est pas un film d'horreur non, à part l'horreur de ressentir la culpabilité et les tourments de tous ces questionnements sur "pourquoi" , et c'est ce monstre au final qui vient amener cette réponse, car Hank continue de rester chez lui, malgré que tout lui montre qu'il doit partir, et c'est dans cet entêtement peut-être que se trouve la réponse du départ de sa copine.Les mêmes journées, les mêmes amis, depuis toujours.
Jusqu'au beau jour ou sa copine revient, et là on assiste à toutes les retombées de ces questionnements, oui elle ne veut plus être réduite à cette maison, cette ville, elle veut partir, lui non, il ne se remet jamais en question et lors de ce très beau cadrage où sa copine lui explique tout ce qui ne va pas, et pourquoi elle est partie, on assiste au personnage de Hank avec son fusil défendant sa maison de toujours, et c'est une très belle séquence, tout semble plausible et bien amené, jusqu'au climax de la fin (spoil) où la bête lors de l'anniversaire de Aby se met à l'attaquer et Hank réagit enfin en la tuant et de ce fait, en admettant enfin ses erreurs pour se permettre d'avancer et ainsi sauver ce qui l'aime.
Et c'est donc ça grandir, devenir adulte, c'est accepter le changement et tout faire pour ne pas stagner.