Jamais la nécrophilie n'aura été aussi bien filmée que dans ce court métrage. Une ambiance lourde, malsaine, tout se joue dans les regards et dans les actes. La tension est palpable. Si je devais faire une comparaison, je rapprocherai Aftermath de Cutting moments de Douglas Buck. L'atmosphère est à couper au couteau et on sent dès le départ qu'il va se passer quelque chose d'atroce. Et on ne sera pas déçu. La beauté de la photographie est ici au service de la laideur des actes d'un légiste cramé du bulbe qui prend ses patientes pour des sex-toys. Sa lame agit comme un phallus, pervertissant la chair froide de ses victimes et caressant leur peau dans un acte intense et à sa manière, sensuel.
C'est une oeuvre qui marque, indubitablement, et qui est à réserver à un public averti. Pour les curieux un peu trop sensibles, dirigez vous sur Genesis, l'autre grand court métrage de Nacho Cerda, moins choc mais tout aussi intéressant..
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