Durant la Deuxième Guerre Mondiale,les anglais constituent un commando d'élite afin d'accomplir une mission difficile en Norvège occupée par les allemands.Ce film se révèle très décevant de la part d'Adrian Vitoria,auteur deux ans auparavant du très bon polar "The Crew"."Age of heroes" n'est pas franchement mauvais mais se contente d'aligner tous les clichés usés du film de commando,genre dont le modèle pourrait être le fameux "Les douze salopards" de Robert Aldrich.Mais nous sommes loin ici de la qualité de ce film,Vitoria n'ayant manifestement ni le talent d'Aldrich ni les moyens financiers dont le réalisateur américain a pu bénéficier.Donc,tout y passe.Le commandant dur à cuire mais juste qui sélectionne et forme le groupe,le sergent instructeur gueulard,la forte tête qui finira par devenir le meilleur soldat de la bande,la formation impitoyable à dégueuler ses tripes,le truc super important à chouraver aux boches mais dont tout le monde se fout car c'est seulement un prétexte à l'action,l'officier SS aussi suave que sadique,les pauvres résistants locaux massacrés,les membres du commando perdus dans la bagarre.On a aussi droit pour le même prix au contact local qui s'avère être une femme,ce qu'on a souvent vu dans ce type de films.Conclusion,les britishs étaient des héros et les teutons des salauds,rien que de la nouveauté.La réalisation est fonctionnelle sans plus,et Vitoria peine à rendre lisibles les scènes de combats,d'autant que certaines se déroulent dans l'obscurité.Il est en outre regrettable que la fin soit totalement bâclée et laisse dans l'expectative quant au sort de deux membres de l'équipe.Il y a d'ailleurs plusieurs pistes inexplorées dans ce film qui semble souvent vouloir introduire des intrigues puis y renoncer.On s'attend à des traîtrises qui ne viendront pas,le capitaine semble amoureux de sa secrétaire et déplorer son idylle avec le norvégien sans que ça ne soit jamais clairement formulé.En fin de compte,il faut se contenter d'un scénario linéaire et sans surprise.Côté distribution,c'est du deuxième choix.Si Sean Bean est toujours parfait en dur viril et granitique,Danny Dyer interprète de manière exécrable un personnage lui-même insupportable.Il parait que l'intérêt principal de l'opération était d'initier une trilogie sur Ian Fleming,l'écrivain créateur de James Bond,qui fut parait-il membre des services secrets durant la guerre,mais c'est assez raté dans la mesure où sa présence dans le film est très secondaire,en dépit du charisme de James d'Arcy qui l'incarne.