Le scénario reprend la pièce de théâtre londonienne de Hugh et Margaret WILLIAMS, et est donc filmé sous la forme d'un quasi-huis clos. Ce vaudeville ou screwball-comedy, au casting de luxe met en opposition le raffinement et le traditionalisme anglais, représentés par Cary Grant (en mylord classieux et aussi d'origine anglaise) au charme et à l'audace américaine, représentés par Robert Mitchum (le bad boy d'Hollywood ici encostardé). Les personnages féminins, Deborah Kerr (mylady distinguée chic champêtre, troublée/foudroyée par le bel américain) et Jean Simmons (la bonne copine fofolle du couple en crise) sont mises en valeurs, aussi, par leurs costumes, dont du Christian Dior.
Le désargenté comte Victor Rhyall et sa femme Hilary sont obligés d'ouvrir leur vaste manoir aux visites guidées pour touristes. C'est ainsi qu'un visiteur culotté, attirant et surtout milliardaire rencontre la comtesse. Le coup de foudre est -forcément- immédiat et réciproque. Comment Lord Rhyall, vite au fait de la situation, trompé, mais cachant sa jalousie, doit-il réagir? Le chant d'un coucou lui serine régulièrement sa position.
Peu d'actions, flegme anglais oblige, et beaucoup de dialogues dont l'intelligence et la subtilité peuvent échapper, car dits en pince-sans-rire ou parfois débités un peu vite. On retiendra un surprenant duel au pistolet traditionnel dans le couloir, chacun chaussant ses lunettes de vue, ou un très très habile split-screen des deux couples au téléphone, visuellement et textuellement identique.
Enfin, la valeur mariage triomphe (1960...), et au contraire du titre, contentons nous de ce que nous avons...