Un couple issu de la bourgeoisie anglaise est contraint d'ouvrir au public une partie de son manoir afin de gagner de l'argent. Un jour, un milliardaire américain va entrer par inadvertance dans la partie privée des lieux et va rentrer en contact avec l'épouse pour donner lieu à un coup de foudre réciproque. Sous couvert d'un voyage sur Londres son amie, elle va vivre une romance avec cet homme et curieusement, son mari ne se montre pas jaloux, tout en voulant garder son épouse.
1960 était une année chargée pour Stanley Donen avec pas moins de trois films à son actif (Chérie recommençons, Un cadeau pour le patron et celui-ci), et le début d'un virage dans sa carrière où il va alterner entre productions américaines et européennes.
Le film est tiré d'une pièce de théatre, ce qui se voit un peu dans la mise en scène en grande partie en intérieurs, mais qui parle d'un sujet audacieux, à savoir l'épouse qui trompe son mari sans vergogne, signe d'un désir qui s'éveille à nouveau. Et quant on sait que le milliardaire en question est joué par Robert Mitchum, il n'y a guère de questions à se poser. On retrouve Cary Grant en mari cocu qui ne semble s'offusquer en apparence de sa nouvelle situation, Deborah Kerr son épouse, ainsi que Jean Simmons qui joue sa meilleure amie, qui va donner lieu à une curieuse liaison à quatre.
C'est vraiment sympa, grâce notamment aux comédiens, dans une ambiance so british, mais il ne tend pas à révolutionner le genre car malgré l'audace de l'histoire, tout se finit bien. D'ailleurs, le film commence par le départ en vacances des enfants du couple Grant-Kerr et se finit par leur retour. Car attention à ne pas braver la morale...