De même qu'il ne peut pas vivre sans oxygène, l'homme ne peut pas vivre sans femme.
Deux réparateurs d'une station de survie se réveillent régulièrement pour maintenir la structure et les derniers hommes en vie.
J'ai souhaité regarder cette réalisation uniquement pour Norman Reedus (Daryl dans The Walking Dead). En effet beaucoup de personnes pensent que c'est un bon acteur, et j'en fais partie. C'est pour cela, rien de mieux que ce film ou la performance de deux comédiens va devoir tenir le spectateur en haleine.
Pour continuer sur ce point, dans l'ensemble on peut dire qu'ils font leur job. Le problème ne vient pas des artistes mais des personnages. Ils manquent clairement de profondeur. On veut nous donner un semblant d’intérêt grâce à des histoires passées, mais on ne s'attache pas pour autant à eux. On ne se soucie pas trop de leur sort ce qui est dommage pour une histoire qui se déroule entre deux protagonistes. Donc pour ma part qui souhaitai en savoir un peu plus sur la qualité d'acteur de Norman Reedus, je suis toujours au même point. Je me dis juste qu'il arrive à tenir un rôle même si les conditions ne sont pas en sa faveur.
Pour une réalisation centrée sur deux personnages, l'histoire est également importante pour tenir le spectateur. Et bien la non plus on n'est pas gâté. En effet l'originalité du scénario est à revoir (un peu comme son titre). Mais malgré ce défaut, on peut compenser avec une mise en scène pas dégueulasse. Pour son premier long métrage Christian Cantamessa nous porte durant tout le film sans que le spectateur ne s'ennuie. Sa qualité réside dans le fait qu'il ne veut pas trop en faire. Un mélange d'angoisse, d'action, de science-fiction avec un univers post-apocalyptique qui nous dérange pas. Par contre, pour un film portant ce nom, le spectateur ne ressent pas assez cette claustrophobie et ce manque d'air qu'il aurait été utile de développer.
C'est le cas aussi pour la bande son. On a l'impression qu'elle n'est pas présente. A certains moments, quand l'action est calme, on entend vaguement quelques sonorités. Et pour le peu qui est audible cela correspond au style de la mise en scène mais pas de l'ambiance. Donc elle a tendance à couper le rythme.
Un point pas spécialement important mais qu'on peut apprécier est le respect du temps. En effet l'horloge qui affiche le reste d'air correspond à peut près aux actions des personnages. Là où certaines réalisations l'utilisent pour augmenter le suspens, le réalisateur l'intègre juste pour améliorer son scénario.
Pour la fin, elle est très décevante. Là où cette réalisation aurait pu se terminer sur une scène donnant plus de grandeur à l’œuvre, elle continue et ne fait que perdre en crédibilité.
En somme Air n'est pas captivant, mais est un bon début pour le premier long métrage de ce jeune réalisateur.