Passé presque inaperçu, ce petit film de science-fiction s'avère être une excellente surprise. Dans un futur irradié par une guerre chimique, une certaine élite de la population est gardée en cryostase dans des complexe souterrains, surveillée par deux agents qui se réveillent deux heures tous les six mois, jusqu'à ce que les conditions à la surface s'améliorent. Paradoxalement, si le film se déroule sous terre, c'est un esprit de huis-clos spatial qui s'installe, avec cette fragilité et restriction de l'air à chaque instant. On pense alors à certaines séquences de Sunshine, Cargo, Pandorum, ou du plus similaire The Divide, avec quelques touches de The Fountain pour l'état d'esprit d'un des deux protagonistes. Norman Reedus et Djimon Hounsou forment un duo improbable, mais cohérent, chacun avec leur vision particulière de cette mission pour l'humanité. Certes, il n'y a pas de jeu d'acteur exceptionnel, ni une mise en scène très sophistiquée, et l'épilogue est un peu accessoire, mais Air développe une ambiance extrêmement réussie, suffisamment pour tenir en haleine et se montrer poétique.