Classique survival de guerre où un aviateur doit secourir un soldat paumé en territoire ennemi, BAT*21 tire son incroyable récit d'une histoire vraie, celle du lieutenant-colonel Iceal Hambleton qui, en plein Viêt Nam, a du parcourir plusieurs kilomètres pendant onze jours avant d'être secouru. Souhaitant offrir à la fois une transposition authentique des faits tout en proposant un film d'action soutenu, Peter Markle (Youngblood) réussit partiellement à rendre ses deux objectifs opérationnels, faute d'une mise en scène finalement assez académique et sans réelle panache.
Heureusement mené par l'impeccable Gene Hackman et le jovial Danny Glover, le film se laisse regarder d'un œil cependant un brin distrait, le rythme lancinant et le manque de passages marquants empêchant clairement un visionnage spectaculaire. Pourtant romancée, l'histoire s'évertue à demeurer captivante et on ne ressentira malheureusement que trop rarement la tension ou le danger environnant (la faute principalement aux séquences hors-pilote de Clark interprété par Glover).
Finalement assez répétitif dans ses évènements, le script concocté par George Gordon (réalisateur de dessins animés dont ça sera l'unique scénario, dans le genre what the fuck on tient un gagnant) et épaulé par l'historien William C. Anderson, dont le livre a inspiré le film, n'arrive visiblement pas à mêler fiction et réalité en dépit de certaines séquences bigrement réussies, la plus mémorable restant cette rencontre touchante entre notre héros et un jeune local sous une pluie battante.
Ainsi, Bat*21 reste un long-métrage autant sympathique dans son approche que décevant dans son ensemble et qui aurait bénéficié d'une meilleure équipe derrière la caméra, Markle n'étant visiblement pas l'homme de la situation tandis que le script, tiraillé entre les volontés de deux scénaristes que tout oppose, n'arrive pas à demeurer concluant.