Le film se prend les pieds dans le tapis avec un scénario à la ramasse.

Adam franco est un agent infiltré travaillant à l’étranger pour le compte du gouvernement français. Sa nouvelle mission va le ramener sur sa terre natale afin d’y intégrer une organisation mafieuse pour déjouer un attentat terroriste…

Premier long-métrage (en solo) pour Morgan S. Dalibert qui dirige (à nouveau) Alban Lenoir, après avoir travaillé à ses côtés en tant que chef op’ sur Balle perdue 1 (2020) et 2 (2022). De son côté, Alban Lenoir confirme son statut d’acteur de films d’action, à en voir sa filmographie ces dernières années où les films se suivent et surtout, se ressemblent (il y incarne toujours le même type de personnage, taiseux, efficace et bourrin). Si bien que l’on a cette désagréable impression de voir et revoir toujours le même type de film, au point que l’on se demande s’il n’est pas en train de devenir le Liam Neeson du film d’action français (détrompez-vous, ça n’est absolument pas un compliment).

Pour tenir durant les 2 (trop) longues heures que compte le film, le réalisateur et l’acteur (ils ont coécrit le scénario) en ont fait des caisses avec des intrigues entremêlées, relayant le sujet principal au second plan (!). Bien évidemment, l’action est le cœur du film et clairement, on ne nous a pas menti sur la marchandise, sauf qu’il en faut bien plus qu’une succession de bourres-pifs et autres gun-fight pour pleinement séduire. Les sous-intrigues sont bien trop nombreuses (et prévisibles), de même que les seconds-rôles, il aurait été préférable de réduire la durée, les sous-intrigues et le nombre d’individus, bref écrémer l’ensemble.

Côté casting, Alban Lenoir se la joue mutique, façon Keanu Reeves dans John Wick 4 (2023) et par conséquence, déshumanise son personnage, au point de le rendre bien moins attachant. Face à lui, on retrouve Eric Cantona, qui fort heureusement, s’avère être plutôt dans la retenue, ce qui n’est pas plus mal, on craignait le pire.

AKA (2023) se prend les pieds dans le tapis avec un scénario à la ramasse, bêtement étiré et bêtement confus, tout ça pour quoi ? Pour se mettre sur la gueule pendant 2h ? Non merci, autant (re)voir les grands classiques plutôt que de s’infliger ça.

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