Al primo soffio di vento est une expérience cinématographique assez rare. C'est un peu comme si Piavoli avait voulu filmer des acteurs comme on filme sa famille et sa famille comme on filme des acteurs et de trouver le juste milieu, le point de rencontre où le jeu se purifie pour redevenir cette simple présence (puissante, prégnante) et le drame retrouver son articulation presque triviale.
Il est préférable de voir cela sur un grand écran sans doute ou dans des conditions de silence idéales. Le travail sonore est essentiel, il est la signature de chaque personne et la trace de son environnement, casanier, extérieur voire onirique, créatif.
Piavoli ne réussit peut-être pas complètement ce rêve d'un cinéma d'une pure présence des choses et des êtres sur et dans un même plan, sans doute se laisse-t-il aller à quelques facilités parfois ou s'effraie-t-il d'une radicalité qui aurait pu faire de ce film une merveille du 7ème art, une nouvelle preuve de ses possibilités "infinies". A voir tout de même par tous ceux qui s'intéressent aux chemins non battus du 7ème art.