Du rire aux larmes, dans notre nacelle, nous sommes embarqués. Projetés dans des secousses auxquelles on ne s'attend pas, les virages sont serrés et nous laisses peu de temps pour reprendre notre souffle. Cette sensation, lorsque le vent, à grande vitesse, s'abat dans nos yeux; que nous faisons tout pour ne pas y succomber. Luttant, le regard ouvert, se remplissant peu à peu de larmes malgré notre contrôle. Nous fermons nos yeux. Il ne suffit que d'une fois où nos paupières supérieures rejoignent nos cils, pour que ces larmes roulent sur nos joues. Incontrôlables !
Nous sommes privés de parole, comme plaqués sur la banquette, à subir la pression de la rapidité des évènements et le spectacle bien réel d'un quotidien de parents désorientés. Aimant leur gamine plus que tout, celle-ci étant le cœur de leur amour. Le nôtre, bat à la chamade, " boum, boum, boum ". Lorsque l'on se dit que c'est fini, que c'est la fin de notre tristesse, bien qu'il y ait eu ce bref moment de rire, nous sommes de nouveau surpris par un vertige... Cet amas émotionnel sera gentiment inattendu et plaisant durant tout le film.
Je l'ai regardé en famille, tous pleuraient et s'essuyaient les yeux avec les serviettes de table. Une fois redescendue de mon périple, débarrassant le repas, je ne marchais plus droit, un verre à pied m'échappant alors des mains et s'explosa sur le sol. Il y restait du vin rouge, du Chasse-Spleen, quelle ironie !