Alabama Monroe par lklgf

Film touchant abordant le thème de la maladie chez les jeunes enfants, un formidable terreau mais attention de ne pas se tirer une balle dans le pied en cherchant systématiquement le pathos.

C'est en effet un scénario avec un faux air de déjà vu que nous propose Felix Van Groeningen, suivant le point de vue des parents d'un enfant malade en phase terminale, de leur combat face à cette maladie et de l'après.

Le film tarde à faire place à son authenticité alors que les parents sont relativement conventionnels dans ce type de contexte (en plus d'apparaître parfois hystérique), seulement distingués par leur passions atypiques (le bluegrass pour Didier et les tatouages pour Elise). Il y a par exemple cette scène ou Elise disparait puis reviens avec le ''tatouage'' sur la voiture, qui ressemble énormément à la scène ou Didier disparaît à l'annonce de sa prochaine paternité, et revient pour finir les travaux de la maison. Le fait que les deux personnages se ressemblent trop donne au film un style assez plat parfois. C'est renforcé également par leur réaction après le décès de Maybelle, ou ils perdent pied dans la même temporalité, avec encore beaucoup de ressemblance

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On n'est pas aidé non plus au début par le découpage du récit fouilli. On passe du futur au passé, au présent, c'est un peu difficile à suivre par moment.

Le contexte bluegrass/country est aussi une formidable solution pour se sortir des classiques orchestres et violons qui sont trop clichés dans ce type de réalisation.

Leur folie, bien que similaire dans leur temporalité, s'exprime de manière opposé et réaliste, de l'abandon au militantisme.

A noter aussi le réalisme du jeu de la jeune Maybelle (Nell Cattrysse), incroyable pour une enfant d'avoir un jeu de cette qualité, sans doute bien dirigée par le metteur en scène.

En bref, c'est donc un drame de plutôt bonne qualité, sobre dans ses moyens, qui ne tombe pas dans le piège du pathos à tout prix, bien aidé par la thématique bluegrass atypique, même si les caractères des personnages manque un peu de contraste.