Même si une étoile meure, sa lumière brille toujours quelque part. Ce n'est qu'une fois dans l'obscurité, qu'on se retrouve nu dans la pénombre, sans repère, que l'on prend conscience de son importance. Elle qui me guidait s'est éteinte. Je suis désormais seul, perdu dans l'obscurité d'un monde sans clarté.
Alabama Monroe est un film à la fois réaliste penchant vers un pessimisme certain. Je ne vais pas vous mentir, c’est un film extrêmement dur, film coup de poing qui vous assomme devant la cruauté de la vie. Alors oui, le réalisme oblige à respecter la dureté de la vie mais la vision de ce monde qui s'écroule pour ce couple est vraiment décrite avec un grand nombre de scènes bien trop dures à mon goût.
Les deux thèmes principaux à retenir sont la maladie et la musique. Ce couple originale qui se forme entre cette artiste tatoueuse et ce joueur de musique est l'histoire d'un amour beau et simple. La pureté de ce couple si je peux dire ainsi, leurs points communs, leurs passions pour les choses qu'ils aiment et qui les opposent les rends fusionnels. Tout bascule le jour où Elise tombe enceinte. Au début réticents, puis émerveillés, le couple connaîtra la joie d'être parents avant d'être confrontés au drame de la maladie, le jour où leur fille tombe malade.
Le film est filmé sous forme de flash back alterné entre le présent et la passé. Cet aller-retour permet de mieux apprécier la fougue de l'amour mais surtout de comprendre la désillusion qu’entraîne la maladie de leur fille.
La musique est très importante dans le film, omniprésente à chaque scène. Cette musique qui liera cette famille sera le seul point d'encrage, le seul moment ou les émotions s'unissent au même son des cordes et de la voix.
Je m'attendais à un message positif de la maladie, un espoir que dans la douleur on a toujours cette lueur de bonheur qui nous touche. Ce film m'a fait mal car à la fois il montre la dure réalité des choses mais renvoie une morale qui n'est pas de l'ordre de garder espoir mais plutôt que tout s'écroule un jour ou l'autre. Les scène du film deviennent lentes et oppressives, c'est la descente aux enfers. Alors entre les scènes magnifiques entre le père et sa fille, et les dernières minutes du film vraiment dur, on se demande quel message le réalisateur souhaite passer.
Ce film est une désillusion, celle d'un espoir perdu au milieu de la douleur