Il faut croire très fort au couple d'Alaska car le scénario, s'il ne manque pas d'ambition, s'engage parfois dans des impasses quand il n'use pas de ficelles narratives forcées (la fin). Ceci dit, Claudio Cupellini, réalisateur auparavant d'Une vie tranquille, croit dur comme fer aux histoires romanesques dopées à la passion amoureuse, quitte à ce quelques invraisemblances ou coïncidences viennent aider son récit. On apprécie en tous cas son ancrage social sur fond d'extrême fossé entre une poignée de riches et une majorité d'individus tout juste au-dessus des critères de pauvreté. Avec le toujours excellent Elio Germano, crédible en toutes circonstances, Alaska possède son assurance tous risques. Plus surprenant est l'interprétation d'Astrid Bergès-Frisbey, jusqu'ici peu gâtée par le cinéma. Du coup, oui, on s'attache vraiment à ce duo malmené par les vicissitudes de la vie.