Sorti pendant la production de la série télé Albator, c'est le seul film qui en est issu. Il s'agit d'un court-métrage de 31 minutes diffusé au cinéma, qui reprend à la fois le 13eme épisode, Une micro-poussière de temps, et dont la première moitié est inédite, car consacrée aux liens unissant Mayu, dite Stellie dans la Vf, et l'ordinateur à bord du vaisseau.
Officiellement, il aura fallu attendre fin 2020, et l'édition dvd proposée par Black Box, pour enfin découvrir ce film en France, qui est également intéressant dans le sens où la série n'a jamais été restaurée au Japon. Du coup, la qualité d'image du film, qui a été elle proposée en HD, est tout simplement sublime, et laisse augurer, à partir de ce qu'on voit de l'épisode 13, de la claque visuelle qu'on prendrait si Toei consentait à faire un effort.
Quant au film lui-même, la première partie est de loin la plus intéressante, car si les liens entre Mayu et l'Arcadia seront montrés plus tard dans la série, on retrouve ici un côté mélancolique qu'on ne reverra que trop peu, avec Harlock qui lâchera même quelques larmes en voyant l'union entre l'âme de son ami disparu et sa fille se faire. Dire qu'il aura attendre plus de quarante ans pour qu'on voie enfin une partie inédite d'Albator 78 en France, et qui plus est en version sous-titrée. Car, à l'instar de la série avec sa musique refaite par Eric Charden et Didier Barbelivien, les sublimes compositions de Seiji Yokoyama donnent une certaine gravité, notamment dans la seconde moitié. Ce qui fait que le film vaut le coup, ne serait-ce que pour les archives.