Albator fait partie de ces séries animées qui ont bercé ma jeunesse, aux côtés de Cobra, Ken le survivant et autres Chevaliers du Zodiaque.
N'ayant pas revu un seul épisode depuis de nombreuses années, c'est avec curiosité que je me suis rendu au cinéma pour voir ce long-métrage tiré de l'univers Albator, avec Albator à la barre.
La première remarque que je me suis faîte est la suivante: c'est un animé japonais ou américain? Car voyant cette réalisation intégralement en images de synthèse, je me suis dit que cela dénaturait un peu l'essence de l'animation japonaise, en plus qu'à la base, c'est une série en animation traditionnelle.
Bon, voyant tout ce qui se présente à l'écran, je me dis que la principale raison est qu'il aurait peut-être été trop compliqué d'employer une animation traditionnelle.
Bref, cela m'a surpris, et j'ose espérer que le choix n'est pas que purement commercial. Fort heureusement, cette fameuse animation en images de synthèse est très réussie.
Pour ce qui de l'histoire par contre, c'est un beau foutoir. L'univers nous est balancé vite fait, sans approfondir les choses, et sans se soucier de savoir si l'on va être perdu un instant.
Ensuite, le scénario nous embarque dans une pseudo-réflexion sur la vie, l'éternité, les valeurs, la trahison... tout y passe. Tous les poncifs, et tous les travers de l'animation japonaise y sont. La palme pour le combat fratricide et la rédemption... Sans parler des zones d'ombres sur certains points auxquels les scénaristes n'ont pas voulus s'attarder, sans doute par paresse.
C'est du grand n'importe quoi.
La mise en scène est pompeuse et tape à l'œil, avec des effets vus et revus dans des situations également vues et revues.
Les personnages sont stéréotypés, et notre fameux Albator n'a aucune envergure. Il adopte un air ténébreux et mystérieux du début à la fin, ce qui le rend insipide au possible. D'autant plus que le réalisateur abuse de la cape qui s'envole derrière le héros lorsque celui-ci s'en va, après avoir fait son numéro de beau gosse ténébreux torturé et réfléchi.
Le résultat ce cet Albator ne me semble pas être fidèle à la série d'origine, et s'avère bourré de tous les défauts de l'animation japonaise, réunis ici dans un seul film.
ça ne donne pas envie de voir une suite.