Cela fait déjà deux ans que la dernière et première incartade de Seth McFarlane au cinéma à eue lieu. Et comme un adage le veut, les premiers projets sont souvent les plus personnels, ceux qui ont tendance à révéler l’aspect et la vision de son auteur avant d’ensuite pouvoir faire murir son travail au fil des années. Et il faut bien le dire, Ted n’avait rien de rassurant. Gras, grossier et grotesque, le film ressemblait à un projet d’ado attardé bloqué dans l’enfance. A base de références à la culture geek, de grosses vannes grasses et de référence à la pornographie, le film avait réussi à casser tous les espoirs qu’il suscitait, surtout qu’il était d’autant plus doté d’une histoire risible au possible. Qu’en est-il maintenant ? Eh bien il faut croire que le jeune réalisateur en à tiré des leçons.
Le western n’est plus dans sa période glorieuse contrairement à une certaine époque., même si ses influences sont restées si présentes qu’on les retrouve aujourd’hui dans une grande majorité de genres au cinéma. Pourtant de ci de là, certains tentent encore le coup. On à pu le voir l’an dernier avec un Lone Ranger fantastique, grandiloquent et intelligent. Aujourd’hui avec Albert à l’Ouest l’on lorgnera plus du côté de la grosse farce et de l’humour comme on pouvait le voir dans Mon nom est Personne, un projet risqué en particulier du fait de l’humour de McFarlane que beaucoup ont tendance à trouver lourdingue. Pourtant, l’équilibre est calibré au mieux pour proposer un divertissement plaisant.
Car là ou le grand problème de Ted résidait dans un univers censé être réaliste qui tranchait beaucoup trop avec l’esprit du film, McFarlane à enfin eu la bonne idée de créer son univers pour ensuite y injecter sa facétie. Certes, créer est un bien grand mot quand l’Ouest américain dépeint ici n’a absolument rien de différent de celui que l’on connaît déjà, mais force est d’admettre qu’il est parfaitement adapté à la farce. Prostituées, soirées alcoolisées au saloon et les nombreux dangers qui régnaient à l’époque du Far West sont autant de moyens pour le réalisateur de nous faire rire. Par contre, si les détracteurs du bonhomme s’imagine que celui-ci à muri, qu’ils rebroussent chemin car l’humour scatophile et les innombrables références à la pornographie sont toujours aussi présentes.
Mais force est de constater que malgré le manque de matière à l’origine, le jeune réalisateur arrive à tisser quelque chose de cohérent voire même de temps à autre touchant, à travers cette gentille fable inspirée de David contre Goliath. Tout cela en particulier grâce à un casting de choix, ou chaque protagoniste apporte son caractère et son humour propre, notamment une Charlize Theron qui semble vraiment s’amuser pour une fois, contrairement à ses rôles habituels beaucoup trop coincés et froids. Citons aussi un Giovanni Ribisi toujours à fond quand il s’agit de jouer n’importe quel type de personnage, du plus idiot au plus fou ou encore un Neil Patrick Harris qui fera pour beaucoup penser à son rôle de Barney Stinson, mais qui il faut l’admettre, lui sied parfaitement. Rien de nouveau donc, mais un divertissement réussi, qui d’ailleurs se permettra de très drôles séquences et de jolis caméos.