Tout pour le panda roux

Lorsque Pixar a annoncé qu'il y aurait un film sur les panda-roux, j'étais content... J'ADORE LES PANDA-ROUX !! Il n'était qu'une question de temps avant que je vois ce film et j'ai profité de l'abonnement Disney + effectué pour mon rattrapage des films et séries du MCU pour le voir dans la foulée.

J'adore les Panda-roux.

Le film tranche aussi avec la ligne habituelle de Pixar : plus de voyage du personnage, plus de "what if x had feelings" plus d'impression que l'on parle plus aux adultes qu'aux enfants. On revient au bon vieux récit sur l'adolescence avec un retour Nostalgique 20 ans en arrière. Nous voilà donc à Toronto (cool, c'est rare de voir le canada dans ce genre de production) au début des années 2000 : la mode des Boy's band est toujours existante, on joue avec des Tamagoshi, on grave des CDS et on s'envoit des textos entre copine.

L'héroïne, Mei, est une adolescente asiatique qui subit la pression d'une mère qui veut que tout soit parfait. C'est un truc qu'on avait déjà vu ailleurs mais ici il est poussé au bout par le côté exigeant de la mère ultra-génante qui va faire des scandales en public.

L'idée étant que tout à coup, sous le coup de la pression maternelle, Mei se change du jour en lendemain en PANDA ROUX GÉANT et ne peut revenir qu'à son état normal que si elle se calme souvent grâce à l'amitié de son groupe de copine. L'amitié entre ces gamines fans de Boy's Band est l'autre bonne idée du film et elle est d'autant plus surprenante qu'elles ne sont pas particulièrement originales : on a la flegmatique, la sanguine et la positive. Mais ça passe toujours : c'est suffisamment bien écrit pour ça.

La blague sur le fait que le film s'appelle Alerte Rouge (ou Turning Red en anglais) a amené des moqueries sur "ha ha, c'est un film sur les premières règles"... et le film ne se prive pas que OUI, le panda-roux peut-être vu en partie comme une métaphore sur les règles, mais aussi une métaphore sur le passage à l'adolescence et la volonté d'indépendance. Ça peut même être vu comme un film sur une fille qui se découvre comme faisant partie du fandom furry. Le film nous dit explicitement "oui, c'est ça mon message, maintenant que vous l'avez compris on peut l'appliquer et voir ce que j'ai à vous raconter."

J'ironisais aussi au milieu du film sur le fait que Mei dit qu'elle se change en "monstre" lorsqu'elle se transforme en Panda roux géant, ce qui n'est pas très effrayant. Alors certes, elle ressemble presque plus à un gros chat ou à un panda (pas roux), mais... C'EST TROP MIGNON LES PANDA-ROUX ! C'est très fluffy, ça a une bouille sympathique et même à l'état sauvages, il est bien plus craintif qu'agressif. Mais le film en joue aussi dans sa deuxième partie...

Mei décidant de faire commerce de son état de grosse peluche géante et de vendre des produits dérivés et des photos d'elle en Panda-roux. Et c'est drôle parce que 2002 c'est un petit peu le moment où cet animal d'Asie pas trop connu va être petit à petit médiatisé à cause de sa trogne trop mignonne.

Alors, oui, malgré le fait on sente la patte Pixar dans la résolution du climax, notamment le principe du Set-Up Pay-off qui est présent dans tous les éléments de résolutions de l'intrigue, ça reste un Pixar qui sort des sentiers battu. Bon, le côté "bon enfant" des productions reste toujours.

Niveau graphisme, il y a aussi un renouveau avec des personnages bien plus rondouillards et une influence des animés totalement (et reprit d'ailleurs lorsque Mei fait des fan-arts sur son crush) ainsi que dans la thématique (elle s'est inspiré de Sailor Moon pour la dynamique des filles et de Totoro pour l'aspect "grande créature pelucheuse.")

La seule déception, c'est qu'il soit pas sorti au cinéma. J'aurais adoré VOIR DES PANDA-ROUX SUR GRAND ECRAN !!

PS : LES PANDAS ROUX !!! C'EST TROP BIEN !!