In otio veritas
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Alexandre court toute la journée, il est aux ordres d'une femme tyrannique qui ne lui laisse aucun reprit. Pour mettre son homme au travail il lui suffit d'un claquement de doigts. Un simple claque et Alexandre agis. À toute heure de la journée il faut qu'il fasse ce qu'elle souhaite. Du lever au coucher il doit travailler, et même une fois au lit, c'est quand madame veut. Alexandre n'a aucun instant de répit, ni rien à lui. Les seuls petits instants qu'il prend pour contempler l'eau ou regarder les enfants jouer au foot dans la cour de l'école. Il se fait rappeler à l'ordre, par une cloche ou un coup de klaxon. Cette femme l'a épousé car il était le plus fort du coin. Elle se sert de cet homme à la bonne stature, comme d'un travailleur bon marché qu'elle peut exploiter à sa guise. Alexandre sait pertinemment qu'elle le pousse au cul. Ça l’énerve, mais comme il est bien gentil il ne dit rien et surtout il ne se sert jamais de sa force contre son tortionnaire. Le jour ou sa femme et ses beaux-parents meurent dans un accident de voiture, Alexandre se trouve enfin libéré de toutes les contraintes imposées par son épouse. Ce grand gaillard décide alors de se reposer et de récupérer de dix années passées à marner comme un cheval de trait. Si la nouvelle vie d'Alexandre a radicalement changé par sa soudaine tranquillité, son nouveau comportement va déranger les autres habitants du village. Pourquoi ces gens sont dérangés? Ils ne savent pas vraiment, c'est surtout l'ordre moral qui n'accepte pas le comportement d'Alexandre. Avec une telle surface de terre il est totalement immoral de laisser tout à l’abandon. Seulement Alexandre se fout royalement de tout ça. Yves Robert aborde avec son personnage l’absurdité de la bienpensance et de cette course effrénée à la production.
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Créée
le 27 mai 2020
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