Alice quitte le pays des vermeilles...
Inconditionnel de Burton, je dois avouer, à ma grand déception, n'avoir pas été totalement conquis par film.
D'entrée, l'aspect visuel interpelle : c'est du Burton, certes pas complètement gothique, mais du Burton quand même. Il faut dire que ce conte se prête à merveille à l'interprétation de ce talentueux réalisateur.
Les personnages sont trucculents mais surtout complètements fous, c'est excellent. Le choix de Johnny Depp (jolie prestation) et surtout Helena Bonham Carter (j'adore le côté déjanté des rôles joués par cette actrice) est approprié et le traitement informatique apporté aux proportions de sa tête une riche idée. Qui s'applique avec réussite à d'autres personnages tels qu'Alice lorsqu'elle voit sa taille croître et décroître. J'aime aussi beaucoup la façon de se mouvoir de la reine blanche, quelque peu surranée. Enfin, les diverses créatures numériques sont dans l'ensemble bien réalisées et apportent leur concours à la narration.
L'histoire, qui se veut une suite de l'original, ressemble pourtant trait pour trait au récit d'Alice plus jeune. C'est un peu troublant pour une suite mais tellement beau visuellement et bien amené que l'on suit volontiers ces péripéties.
Cependant, le bât blesse davantage tandis que l'épilogue se profile dans le lointain. L'approche de ce combat final me crispe un peu et ce duel se révèle aussi insipide et inutile que je le craignais. Il gâche totalement la dernière partie de ce film agréable au demeurant.
Pourquoi ce besoin de mettre en scène une héroïne dont ce n'est pas le profil dans un combat classique des films de fantasy ? Cette scène n'avait manifestement pas sa place dans cet univers et le dénature de façon bien malheureuse.
Le rêve est un peu gâché. Dommage. Le retour à la réalité plus rude.