Alice au pays des mollassons

Alice au pays des merveilles adapte le roman éponyme ainsi que sa suite De l'autre côté du miroir.

Autant être honnête, il n'y a pas grand-chose à dire ceci si ce n'est que ce téléfilm adapte au mot près les dialogues de Carroll et tente de retransmettre fidèlement l'univers du monde d'Alice.

Seulement, il y a un problème: c'est trop mou.

À force de vouloir être immensément fidèle au livres de l'auteur, ce téléfilm ne raconte pas grand-chose et ne semble être qu'un moyen d'éviter à ceux n'ayant pas le goût de la lecture de se pencher sur l'oeuvre de Carroll par flemmardise.

En dehors de ça, ce film ressemble plus à un projet de fan cosplayé qu'à un véritable téléfilm vu que les effets spéciaux sont en carton et que tous les personnages d'animaux parlants sont interprétés par des adultes en costumes bien peu convaincants (les costumes, pas les acteurs. La plupart se débrouillent tant bien que mal avec ce qu'ils ont). De plus, les vêtements d'Alice ressemblent davantage à une contrefaçon de ses vêtements Disnéens qu'à un vrai costume de film.

Les personnages d'humains, eux, paraissent plus réels vu qu'ils n'ont pas besoin d'artefacts pour interpréter leurs rôles.

Néanmoins, ce film a des bons points. Déjà, il est rempli de chansons entraînantes composés par Steve Allen restant en tête après visionnage plus particulièrement Vous êtes vieux père William assez jouissive à regarder et à chanter.

De plus, il y a également un thème principal composé par Morton Stevens assez joli à l'oreille.

L'actrice principale, Natalie Gregory, est une Alice à la fois mignonne et avec du caractère tentant de s'en sortir tant bien que mal dans un monde de fous. Jayne Meadows est une très bonne Reine de Coeur mais celle qui se démarque vraiment des autres est Martha Raye en Duchesse.

D'autres choses font que ce film parvient à se démarquer un peu des matériau de base.

En effet, les livres Alice au Pays des Merveilles et De l'autre côté du miroir étant deux intrigues différentes d'un tome à un autre deviennent dans le téléfilm Alice au Pays des Merveilles une intrigue unique où le Pays des Merveilles et L'autre côté du miroir ne sont pas deux pays distincts mais le même pays parcouru par Alice.

De plus, à partir du moment où le téléfilm entame De l'autre côté du miroir, il crée également un fil rouge totalement absent des romans de Carroll pour le meilleur.

En effet, le Jabberwocky qui n'était qu'un poème de l'auteur régulièrement évoqué dans De l'autre côté du miroir devient dans le téléfilm une menace dangereuse flottant telle une épée de Damoclès sur Alice.

Hélas, le film n'a pas assez de qualités pour compenser ses nombreux défauts et est globalement moyen.

Dommage.