Lewis Carroll, j'espère que d'où tu es, tu gardes les yeux bien fermés.

Avant toute chose, je suis bel est bien fan absolu des deux nouvelles de Lewis Carroll et de l'adaptation que Disney en a fait dans les années 50 (les deux œuvres figurent respectivement dans mes TOP 10 Livres et TOP 10 Films). Ceci n'est pas une critique, loin de là (et pardonnez mon langage un poil fleuri par moments), mais juste un coup de gueule contre ces films récents qui reprennent des grands noms de la littérature ou du cinéma et qui s'en servent uniquement pour faire de l'argent, sans se préoccuper de si oui ou non ils respectent ne serait-ce qu'un minimum l'œuvre originale. C'est un peu comme le dernier film Tarzan. Y'aurait pas eu Tarzan dans le film, ça aurait été juste un film pas terrible, mais pas bien méchant en lui-même. Mais le fait d'utiliser Tarzan pour faire ÇA, c'est juste impardonnable. Il n'y a de Tarzan que le nom du personnage, tout le reste, ce n'est pas du Tarzan. Transposez tout ça à Alice, maintenant, et vous comprendrez mon point de vue. Assumez, diantre, de faire un film sans vous réfugier derrière des grands titres attractifs et faciles. Osez faire un film comme Alice au pays des merveilles, sans Alice et avec une identité propre !


Alors que vaut Alice de l'autre côté du miroir ? Eh bah aussi bon que son aîné !


Au delà du fait qu'on se fait chier pendant deux heures et que James Bobin pisse lui aussi littéralement sur Lewis Carroll (ce qui fait déjà un peu beaucoup l'air de rien), les dialogues sont toujours aussi succulents (en considérant que le vide soit succulent évidemment), l'esthétique toujours aussi loin de l'imaginaire du livre (oui parce que ce pays des merveilles est tristement cohérent pour un monde imaginaire et fou, là où le Disney excellait avec ses arrières-plans "noir-uni" entre deux chemins qui ne mènent nulle part, fidèle à ce qu'un rêve est vraiment : décousu et incomplet), et les personnages toujours aussi bons dans leurs rôles d'une nullité abyssale. Mention spéciale pour le chapelier fou qui aurait presque pu avoir une étiquette "fuck Lewis Carroll" collée sur son chapeau. Je ne parlerai pas de la fin que les bisounours eux-mêmes trouvent trop nianian.


Bon, au moins, l'imaginaire du pays des merveilles tease Pirates des Caraïbes 5, c'est toujours ça : on a des bateaux qui luttent contre vents et tempêtes, entre deux coups de sabres ! Ah mais c'était pas le pays des merveilles ? Alice est capitaine de navire dans la vraie vie ? Et sa tenue c'est pas pour le carnaval de Rio ? C'est sa vraie tenue ?
Pfff, mais on me dit jamais rien à moi... et on s'étonne que j'aime pas après. Fallait me prévenir, j'aurais peut-être mis 2, qui sait.


Alors on va me dire que je suis un hater, un rageux ; et à ces gens je répondrai la chose suivante, très simple en somme : je ne suis pas un rageux, mais juste un fan de ce qu'est originellement Alice au Pays des Merveilles. Donc je me trouve plutôt cohérent, en fait.

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le 9 oct. 2016

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Jules

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