Bon ça va divulgâcher dans cette critique, donc si vous lisez je pars du principe que vous l'avez vu ou que vous ne comptez pas le voir.
Tim Burton nous avait présenté en 2010 un film que, ma foi, je n'ai trouvé pas trop mauvais : Alice au Pays des Merveilles. La suite revient 6 ans après, avec cette fois-ci James Bobin aux manettes, Tim Burton étant seulement à la production. On est ici toujours dans l'adaptation de l'oeuvre de Lewis Carroll, mais ici une oeuvre plus méconnue, De l'autre côté du miroir (1871) (je n'ai lu aucun des bouquins ni vu le dessin animé, donc je me base sur les films "live" et jugerai le film en l'état de film et non d'adaptation).
L'histoire se déroule à peu près ainsi, il y a pas tous les détails non plus abuse pas, si tu veux voir le film va au ciné : le chapelier fou nous fait une petite déprime car il se souvient de sa famille - qui a été tuée par le Jabberwocky - après avoir retrouvé son premier chapeau qu'il avait donné à son père, ce qu'il le convainc que sa famille est toujours en vie, mais personne ne le croit, donc il va entrer dans une grosse dépression et va perdre toute envie de vivre. Alice, du côté de la "réalité", revient d'une expédition de trois ans en Chine, et va faire son rapport au nouveau chef des affaires de commerce colonial, celui à qui elle avait foutu un râteau quelques temps auparavant. Celui-ci, en bâtard roux qu'il est (je n'aime pas la façon dont les roux sont représentés dans le film, encore un coup à me faire charrier au bahut), avait profité de son absence pour prendre la maison de la mère d'Alice et faire chanter Alice en lui demandant de choisir entre le bateau quelle avait hérité de son père, ou la maison pour sa mère. Ca énerve Alice, qui en s'enfuyant trouve la chenille à la chicha, que j'appellerai chichenille (Absolem de son vrai nom, mais je suis fier de mon jeu de mot donc laisse moi), qui une fois en papillon l'entraîne derrière un miroir. Là elle retrouve ses potos du pays des drogues hallucinogènes, qui lui parlent du chapelier. Elle va le voir, le croit pas (c'est là que commence la dépression) puis essaie quand même de sauver ses parents. Elle doit donc remonter le temps en empruntant au Temps personnifié une chronosphère (crossover entre une DeLorean et la boule de Lebowski), va se rendre compte que la reine rouge est méchante à cause d'une tartelette (on peut la comprendre en même temps, c'est bon une tartelette), puis va essayer de changer le passé mais elle ne peut pas. La reine rouge va aussi retourner dans le passé pour régler cette histoire de tartelette, mais en fait ça créée un bug dans la matrice qui fait que tout le monde est recouvert par une sorte de lichen rouge et pointu, sauf que Alice va au dernier moment réussir à inverser ça, tout le monde survit, le chapelier retrouve sa famille, tout le monde est content, etc (c'est une fin de film Disney faut pas trop en demander non plus).
Maintenant la partie vraiment critique :
Les + : le background des personnages imaginaires ; le côté psychédélique sous LSD des 45 premières minutes ; le comique de Sacha Baron Cohen ; le thème du féminisme abordé dans la réalité, bien que maladroitement ; la face un peu plus sombre du chapelier fou ; ce dernier en personnage central de l'intrigue ; la qualité visuelle, c'est coloré comme un paquet de skittles.
Les - : le mou du milieu du film (je me suis presque endormi, mais c'était aussi du à un coup de barre associé à la position assise) ; la fin qui aurait pu s'arrêter à une apocalypse rendant le film intéressant et presque profond, mais faudrait pas traumatiser les gosses, ça ferait perdre de la thune à Disney ; la partie dans la "réalité" un peu confuse et quelque peu sans intérêt pour le déroulement de l'histoire ; chichenille qui ne sert à rien alors que c'était pas loin d'un dieu vivant dans le précédent volet ; des trucs qui n'ont aucune utilité comme le thé avec le Temps, moment de plus gênant par les blagues nulles sur le Temps (prend le Temps par la main je prends le temps ! XD lol ptdr).
Pour résumer, si vous voulez décompresser c'est bien mais allez y avec un petit pour vous donner une excuse parce que sinon on vous jugera sur votre cinéphilie, et ça ça fait mal.