Marty doesn't make this anymore...
C'est en regardant un film comme celui-là qu'on se rend compte que Scorsese aujourd'hui, c'est du pipi de chat comparé à ce qu'il faisait dans les années 70. Même si j'apprécie et admire beaucoup le bonhomme (ce qui forcément peut biaiser quelques peu mes notes attribuées à ses derniers films), Scorsese, ce n'est plus ce que c'était, et le futur "Hugo Cabret" n'arrangera certainement pas les choses.
Alice, petite, a toujours aimé chanter. Son rêve ? Devenir chanteuse de cabaret. À 35 ans, on ne peut pas dire que ce rêve soit d'actualité : elle est mère au foyer, avec un gosse et un mari complètement indifférent envers elle. Malheureuse, un évènement va lui permettre de recommencer une vie avec son fils et de partir vers d'autres horizons.
Histoire d'une mère qui tente, seule, de gagner sa vie et d'élever son enfant, le film se regarde avec beaucoup de plaisir, malgré un thème social sérieux. On rigole facilement, notamment avec la relation mère - fils, grâce au magnifique jeu d'acteurs. Ellen Burstyn mérite amplement son Oscar, incarnant une mère aimante qui se bat pour survivre, tandis que le jeune Alfred Lutter joue à merveille le gosse impatient et quasi hyperactif. Le reste du casting n'est pas en reste : Kris Kristofferson est discret, mais juste, en cow-boy sauveur. Mais pour ma part, je retiens surtout l'apparition d'Harvey Keitel, avec une scène d'anthologie de pétage de plomb, ainsi que la toute jeune Jodie Foster, en garçon manqué, qui nous sort un "So long, suckers !" que je me suis repassé deux trois fois, tellement c'était bon.
Alors, si de Scorsese, vous ne connaissez que "Les Affranchis", "Casino", ou "Les infiltrés", et bien mes amis, rattrapez-vous et regardez moi ce film !
So long, suckers !