Je crois que c’est mon préféré de la saga! Même si je n’aime toujours pas l’univers, mais je dois avouer que j’étais sur mon lit et que j’avais des difficultés à rester tranquille, et pas seulement par rapport à la peur que le monstre peut me provoquer. En effet, dans ce volet, on rencontre un lieu clos encore une fois mais qui est tellement mais tellement plus intéressant! On rentre au coeur d’une communauté d’hommes, des plus dangereux criminels de l’univers puisque c’est une prison, qui n’ont pas vu une femme depuis une éternité.
Ici donc, on retrouve Ripley à la fin du volet précédent, qui s’écrase dans le vaisseau dans lequel elle s’était réfugiée avec la jeune fille et un des militaires. Elle est la seule survivante. Elle se fait donc secourir et passe la plupart de son temps dans l’infirmerie de la prison. Et là on retrouve la femme forte du premier opus! Pour quand même s’intégrer dans cette communauté tout en restant une femme, elle se rase les cheveux. Un acte très courageux car il faut avoir des c*****es pour le faire (surtout quand on est une femme). Bon alors bien sûr étant donné que c’est la seule femme dans un milieu d’hommes contrairement aux deux films précédents, il fallait bien donné une sorte d’histoire d’amour. Alors j’utilise le terme « sorte » parce qu’on sent que ce n’est pas une histoire d’amour, mais plus une histoire d’amitié et un réel besoin d’affection pour les deux personnages. Et puis pour moi le sexe n’est pas synonyme d’amour, on peut très bien avoir une envie de sexe sans avoir des sentiments amoureux pour une personne. En plus, je la trouve encore plus courageuse parce qu’elle se rend compte qu’elle est enceinte de quoi?!! D’un xénomorphe. Et ici on touche un réel problème de société, que ce soit dans le film ou bien dans la réalité puisque c’est une affaire de viol. On touche aussi du doigt les problèmes qui entoure le concept même d’être une femme: d’avoir un réel contrôle sur son corps et ses envies. En effet, quand elle veut avorter en compagnie de son ami le docteur, le xénomorphe tue le médecin pour empêcher cet avortement, car le futur « bébé » est une reine.
Il y a un deuxième problème de société qui est évoqué dans ce film, c’est la condition des criminels. Je les trouve très courageux, car ils vivent en communauté réduite sans la possibilité de rentrer dans une société cosmopolite et ouverte à tout. Ils ne sont pas accueillant envers Ripley et essayent de lui faire du mal, mais d’un autre côté quand ils comprennent qu’il y a un monstre qui est là pour tous les tuer, ils ne reculent pas. Même une scène où un fait exprès d’être l’appat pour que ses compagnons puissent s’en sortir m’a énormément marqué. Parce que oui je l’ai vu comme un acte courageux, et qui peut dénoncer la société d’aujourd’hui, de la manière dont elle traite ses prisonniers. Alors oui bien sûr, il y en a qu’il ne faut pas sortir, mais si notre société avait moins de défauts, il y aurait peut-être aussi beaucoup moins de tarés. Si les personnes étaient traitées comme de véritables êtres humains, il n’y aurait pas de récidives, si les gens bénéficiaient d’une meilleure éducation surtout envers les femmes, il y aurait beaucoup moins de viol, non?
Alors même si les deux films précédents, soulevaient la question d’une scientifique éthique ou bien d’une entreprise trop capitaliste, ce film et ses questions m’ont réellement scotchée. Alors bien sûr j’ai toujours eu autant la trouille, et je ne m’attendais pas du tout à cette fin, mais je l’ai beaucoup apprécié.