Avant de vomir ce film, loue avec moi le Seigneur, car pensant regarder une version de travail de deux heures et trente cinq minutes, grâce soit rendue au Tout-Puissant, je me retrouve face à deux heures et quinze minutes de métrage. Et c'est amplement suffisant quand il est question de tout foutre en l'air.
Prie avec moi mon pote, car j'ai bien pensé mourir, pas d'une mort violente mais d'un ennui profond.
L'affligeant Jeremy Irons du pauvre, Charles Dance, récupère sur une plage d'une planète-prison intitulée Fury 161, telle une mouette souillée, la Ripley mazoutée. Il en profitera pour lui mettre une cartouche en passant.
Il s'ensuit un long concours de balivernes entre chauves-moines-taulards qui durent, qui durent, et une Ripley s'émaciant à vue d'oeil, qui se la joue incarnation de le Vierge Marie, porteuse de l'enfant-lumière. C'est oublier un peu vite la danse avec Dance je trouve.
Et puis, l'Alien-bovin, c'est moyen.
Ces chauves qui parlent, qui courent dans des couloirs d'usine ou allument des bougies, vainement, dans un film où l'abject côtoie l'innommable. Je pense à la créature, qui ici n'est pas à son avantage mais aussi à tout le reste, c'est laid de bout en bout, absolument rien à sauver.
C'est aussi palpitant que la perspective d'un week-end, que dis-je, d'une heure en Roumanie.
Une franchise qui descend consciencieusement, et est proche de toucher le fond, et c'est presque admirable de voir tout se détruire un peu plus, d'une péloche à l'autre, s'abîmant dans des territoires abyssaux où les cinéphiles ne doivent pas traîner, sous peine de mourir d'ennui.
Amen.