Année 2179. L’USS Sulaco passe soudainement en alerte Maximale. Un incendie est déclaré. L’ordinateur de bord éjecte d’urgence les capsules EEV. Ripley, Caporal Hicks, Newt et l’androïde Bishop alors en hyper sommeil se retrouvent expulsé du vaisseau, peu de temps après leur capsule se crash sur une planète nommé Fiorina-161. C’est le début de ce qui semble être un éternel recommencement. Ripley, la malchanceuse se retrouve sur une planète prison et la lignée d 'LV-426 ne semble pas l’avoir abandonné aussi facilement…
Hollywood ne décroche jamais de l’une de ses nombreuses sources de profits, c’est bien connu. Pour beaucoup de fans, ce troisième film est celui de trop, le début de la fin. Laissez-moi vous prouver le contraire.
Si la plus grosse erreur de David Fincher et ses scénaristes est de s’être débarrasser du Caporal Hicks et de Newt d’une telle manière (POURQUOI ?!), le reste est heureusement admirable.
D’abord Fincher se crée un petit monde fortement sympathique. Derrière ce développement chaotique on sent bien le fan qui comprend la saga. Fiorina-161 est une planète hors du commun. Son environnement presque post-apocalyptique ajoute un penchant divertissant au film et même pour l’univers Alien en lui-même.
Pour la première fois l’évolution de Ripley est ce lien qu’elle a noué avec les créatures de H. R. Giger. C’est tout à fait excitant. En plus, elle n’est pas si différente des prisonniers, maintenant les endroits sombre et étroit sont pour elle une habitude. Elle est prisonnière d 'LV-426 ou pour le moins de l’horreur qui s’y dégage. Elle fait partie de la famille. Une aura de malédiction l’accompagne, elle entraine une nouvelle fois la mort de ses proches.
Les prisonniers sont fous à lier. On sent même qu’ils cachent quelque chose. Fincher a donc compris le potentiel de la compagnie Weyland-Yutani. À cet instant, il réunit les ingrédients parfaits pour la réussite de son film. Il ne manque plus que quelques extra pour rendre le tout génial.
L’ambiance se recycle une nouvelle fois, Fincher montre qu’il peut faire aussi bien que son prédécesseur. Sur cette planète et du fin fond de leur base, les détenus ont recours à la religion comme sorte de passe temps. Évidemment ils n’ont pas vu de femme depuis longtemps. Ils considèrent l’arrivée de Ripley comme un test que leur impose Dieu. Sauf que quand un xénomorphe passe à l’action. Ils comprennent que c’est le diable qui frappe à leur porte.
Avec Aliens, le retour, James Cameron faisait prendre un virage à 90° à l’univers créé par Ridley Scott et pourtant cela n’a que peu choqué. C’est donc étrange que ce film connaisse un succès médiocre, Alien 3 est sans doute plus fidèle à Ridley Scott dans son thème que James Cameron ne l’a fait. David Fincher aborde la religion, ce qui sera représentatif de la vision infernale de ce monde. Alors que plus tard Ridley Scott, lui abordera le même thème pour son Prometheus pour en faire la vision angélique cette fois.
Puis David Fincher utilise l’effet labyrinthe du Huitième passager, ce n’est pas forcément aussi intelligent et efficace mais ça fonctionne et c’est tant mieux. C'est potentiellement sombre et paranoïaque. Il a même l’audace de nous présenter un seul Xénomorphe et ça c’est un challenge après le film de Cameron !
En fin de compte Ellen Ripley lutte désespérément. Sa vie est engagée car elle est lié à la créature, lié à ce cauchemar qui n’a duré que trop longtemps, lié à la mort elle-même, son destin n’est pas la vie. Non Ripley mène un combat pour sa mort et donc la fin de la lignée d 'LV-426. Fincher livre un final grandiose, il met un terme à la vraie Ellen Ripley pour enfaite ne creuser qu’un peu plus l’univers. Il ne reste plus qu’un seul et quatrième volet pour la voir revenir accomplir sa mission en femme fatale.