Le début du film laisse un impression de malaise, en sacrifiant trois des rescapés de l'épisode précédents. Vous me direz, s'il ne l'avait pas fait nous aurions eu un tout autre film, certes mais cette volonté de jeter au panier les éléments de suite laissés par Cameron m'a agacé.. L'esthétique du film est orienté glauque, c'est volontaire, mais qu’on m'explique ce que ça apporte au film de raser le crane de Sigourney Weaver ? Remarquez que ça ne l'empêche pas d'être sexy, d'ailleurs un moment on voit son visage avec un rouge à lèvres tout rose judicieusement appliqué ! Sigourney est donc seule parmi une faune de repentis mais frustrés qui se nourrissent de discours messianiques (qu'est ce que ça ajoute au récit ? Rien du tout !) et le seul personnage sympathique, Clemens disparaît rapidement. On se retrouve rapidement avec un schéma scénaristique calqué sur le premier opus se résumant en une traque de la bestiole, sauf que là où le 1 jouait sur l'angoisse et le suspense, ici il n'y a l'un ni l'autre. Quant au monstre qui résiste au plomb fondu mais pas à la flotte, j'avoue ma grande perplexité ! Ajoutons que le montage parfois catastrophique génère des ellipses vraiment peu claires. Et l'humour ? Non le film ne propose par l'article, Fiorina n'est pas une planète de rigolos ! Tout ça nous fait beaucoup de casseroles, mais pourtant le film se regarde, et contrairement à ce que j'ai pu lire çà et là, on ne s'ennuie pas, Sigourney est impériale, c'est plutôt bien filmé et les amateurs d'ambiance anxiogène seront servis... Et puis savez-vous quelle est la séquence que j'ai trouvé la plus effrayante ? C'est quand l'équipe dite de secours débarque avec une suffisance à vomir, les vrais monstres, ce sont bien eux !