Bienvenue sur le Nostromo d'où personne vous entendra crier. Les passagers plus proches de leurs primes que d'une solidarité d'équipe vont l'apprendre à leurs dépends dans un cargo vetuste. La claustrophobie nous guette en tirant sa force d'une musique minimaliste, de furtives apparitions, quinze minutes au plus, de l'Alien, et de l'obscurité qui transforme le lieu en labyrinthe oppressant. Certains voient dans ce film des allusions sexuelles, pour d'autres une reflexion sur nos peurs autour du thème du mal mais "presque" tout le monde (moi y compris) s'accorde à dire que, ce huis-clos, souvent imité, jamais égalé, est d'une angoisse languissante où, pour l'époque, Ridley Scott innovait, en laissant comme unique survivante une femme incarnée par la talentueuse Sigourney Weaver. Un chef d'oeuvre intemporel...
[écrite le 01 Novembre 2004 à 23h22]